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LA VIE, L’AMOUR, LES VACHES

Mitch, Phil et Ed sont trois amis proches de la quarantaine, chacun traversant une crise existentielle. Après une escapade mouvementée à Pampelune pour les fêtes de San Fermin, Mitch rentre à New York avec un sentiment d’ennui profond et de vide grandissant. Lors d’une soirée, Phil et Ed lui présentent une brochure pour une aventure insolite : une expédition de deux semaines destinée à convoyer un troupeau de vaches du Nouveau-Mexique jusqu’au Colorado. Sur place, ils rencontrent Curly, un cow-boy rude et taiseux qui bouleversera leurs vies…

Critique du film

Réalisé en 1991 par Ron Underwood, dont c’était le deuxième film après Tremors, La Vie, l’amour, les vaches constitue un croisement plutôt réussi entre le western moderne et la comédie dramatique. Le film propose à la fois des portraits de quadragénaires en pleine crise existentielle, confrontés à un quotidien bien éloigné de la vie dont ils rêvaient, et des éléments dignes des grands westerns d’antan, à travers des décors naturels grandioses et des scènes spectaculaires.
Mitch, interprété par Billy Crystal — qui trouve ici l’un de ses rôles les plus intéressants — s’ennuie profondément dans son travail comme dans sa vie de couple. Il traverse une crise qui pourrait lui coûter cher sur tous les plans : affectif, professionnel et même sanitaire.

Phil et Ed — respectivement Daniel Stern et Bruno Kirby — sont les deux meilleurs amis de Mitch, avec lesquels il a l’habitude d’effectuer un périple annuel. Décidés à le sortir de sa torpeur et de son mal-être, ils lui proposent une expérience aventureuse : convoyer un troupeau de bétail pendant deux semaines. Durant ces vacances un peu hors normes, Mitch va être confronté à de nombreuses péripéties susceptibles de changer profondément le cours de son existence.

La vie l'amour les vaches

L’humour de La Vie, l’amour, les vaches repose en grande partie sur la confrontation entre ces quadragénaires citadins, habitués à une vie de confort, et la rudesse d’une tâche éprouvante, ainsi que sur la rencontre avec des personnages au cuir épais, notamment Curly — incarné par Jack Palance, qui remportera l’Oscar du meilleur second rôle en 1992 pour cette interprétation savoureuse. Curly se montre d’abord inquiétant et suscite les plus vives craintes chez les trois New-Yorkais, peu habitués à côtoyer un tel personnage. Mais le voyage qui s’offre à eux, avec son lot de désillusions et de difficultés, révèle peu à peu un autre visage : celui d’un homme dur à cuire, certes brutal, mais aussi défenseur de la veuve et de l’orphelin, chez qui s’ancre profondément une philosophie de vie simple et hédoniste.

Alternant moments comiques et scènes spectaculaires, La Vie, l’amour, les vaches s’impose comme un divertissement plus profond qu’il n’y paraît, relevant presque du récit d’apprentissage, dont le message est délivré sans emphase ni prétention. Billy Crystal et Jack Palance s’en donnent à cœur joie dans leurs rôles respectifs. Comédie à la fois loufoque et attachante, le film suit des hommes en quête de renouveau, désireux de remettre du piquant dans leur existence, et confrontés à des mésaventures qui, loin de les dépasser, les poussent à se transcender et à se remettre en question.


Disponible en combo Blu-ray/DVD, édité par Bubblepop.


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