zombie child

ZOMBI CHILD | Bertrand Bonello de retour à Cannes

QUI ?

Après son Saint-Laurent, bien moins policé que celui de Jalil Lespert, et son troublant Nocturama, on est forcément impatient de découvrir le nouveau film de l’iconoclaste Bertrand Bonello. Niveau casting, seul le nom de Louise Labeque a pour le moment été révélé. La jeune actrice a fait ses premiers pas l’an dernier au cinéma dans Roulez jeunesse et Au bout des doigts. Elle tiendra dans Zombi Child son premier rôle principal.

QUOI ?

Bertrand Bonello a révélé que Zombie de George A. Romero avait marqué son adolescence et avait été une influence pour Nocturama. Pas étonnant donc de le voir s’emparer frontalement du sujet pour son nouveau film. Cependant Zombi Child ne devrait pas s’apparenter à une simple déambulation de morts-vivants mangeurs de chair fraîche, mais plutôt revenir aux origines haïtiennes des zombies. Le film s’inspirera donc de l’histoire vraie de Clairvius Narcisse, « zombifiée » par un sortilège vaudou, tout en s’en émancipant puisqu’il entremêlera les récits, de Haïti à Paris, de 1962 à nos jours, et mettra également en scène une jeune Haïtienne et sa tante prêtresse vaudou.

QUAND ?

Le tournage a débuté fin 2018 en France et s’est poursuivi début 2019 en Haïti. Ad Vitam, qui distribue le film vient d’annoncer une date de sortie le 12 juin prochain. Et Bertrand Bonello fera bien son retour en mai sur La Croisette, puisque Zombi Child est en compétition à la Quinzaine des Réalisateurs.

POURQUOI ?

Chaque film de Bertrand Bonello est forcément scruté de près, tant le réalisateur livre toujours des films visuellement superbes et sait toujours bousculer les codes, au risque certes de ne pas forcément plaire à tout le monde mais au moins de proposer un cinéma pourvu d’un vrai parti pris. Et le thème de Zombi Child promet de s’inscrire dans cette même lignée, par sa volonté de revenir à la tradition ancestrale des zombies créoles. La production a déjà révélé que le film se situera à la frontière entre l’ethnologie et le fantastique, et replacera le zombie dans sa dimension historique et politique. Le zombie trouve en effet son origine dans les cultures vaudous africaine et haïtienne, où il est étroitement lié à l’esclavage. On a donc plus que hâte de voir comment le réalisateur français va s’emparer du sujet.




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