UNDER THE SILVER LAKE | Le nouveau film de David Robert Mitchell à Cannes

Qui ?

Qu’il est difficile d’être cohérent. D’un côté, les amoncellements de sorties et de sagas pèsent sur les nerfs du cinéphile, matraquage en règle qui confine plus au produit qu’à la création, perte de valeur tragique – si tout le monde chiait de l’or, on appellerait ça de la merde. De l’autre, la tentation d’en vouloir plus, rapidement, et même tout de suite. C’est ce qui c’est passé avec It Follows, premier long-métrage d’horreur de David Robert Mitchell, qui avait surpris et ravi son monde, à de rares exceptions près. Depuis, silence radio, même si rapidement après l’estime de son premier essai, le réalisateur américain ne cachait pas qu’il travaillait déjà sur son prochain projet. Après un long silence de règle, 4 ans pour être précis, le revoilà avec Under The Silver Lake, un joli titre qui ravit déjà les amateurs.

On prend les mêmes et on recommence : non, pas vraiment en fait. Pas du tout en réalité. Exit Maika Monroe, Keir Gilchrist et Daniel Zovatto : faites place à un casting un peu plus international. En tête de proue, Andrew Garfield, qui semble toujours en quête de légitimité alors que ses états d’armes sont plus que positifs entre Silence et Tu Ne Tueras Point, et Riley Keough, petite bombe de ces dernières années avec American Honey évidemment, mais aussi It Comes At Night et Logan Lucky. Elle remplace au passage Dakota Johnson, castée initialement. Et puis, quelques bonnes bouilles : Jimmi Simpson, habitué des séries (WestworldHouse of CardsBlack Mirror, et Philadelphia, évidemment), Topher Grace (InterstellarWar Machine) et Sydney Sweeney (Everything SucksThe Handmaid’s Tale).

Quoi ?

David Robert Mitchell oblige, il y aura des piscines dans Under The Silver LakeIl y en a déjà un bon paquet dès la bande annonce. Au menu de cette comédie noire, Sam (Andrew Garfield) joue le voisin sympa mais un peu mou de Sarah (Riley Keough), une fille de milliardaire dont il est évidemment tombé amoureux. Alors qu’elle disparaît, le voilà s’improvisant détective dans une affaire qui prend bientôt des proportions dantesques.

Under The Silver Lake semble se complaire dans une vision acide et quasi-parodique du film noir, râtissant un Los Angeles bien différent de celui de l’âge d’or du genre, jouant des décalages et des dérives de la cryptographie. Des premières images de la bande annonce, on imagine un rythme et des vannes à la Shane Black et son The Nice Guys, cette dernière laissant soigneusement et judicieusement en suspens l’apport de Mitchell dans cet immense et joyeux foutoir.

Quand ?

Distribué par A24 (on vous jure qu’on touche rien pour en faire la promo à chaque fois, même si on aimerait bien), Under The Silver Lake cale ses deux heures et des poussières de minutes le 22 juin pour sa sortie américaine, on peut trouver ça et là la date du 8 août en France (après un passage au festival de Cannes). Face à la réussite critique de It Follows, ce lac argenté nous donne bien envie d’y plonger.

under the silver lake affiche

 




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