THE GIVER
Dans un futur lointain, les émotions ont été éradiquées en supprimant toute trace d’histoire. Seul « The Giver » a la lourde tâche de se souvenir du passé, en cas de nécessité. On demande alors au jeune Jonas de devenir le prochain « Giver »…
La fadeur des sentiments.
Depuis la fin des aventures du célèbre sorcier et le succès de la saga Hunger Games, les producteurs n’ont de cesse de chercher la nouvelle poule aux oeufs d’or en fouillant dans les rayons de la littérature young adult. La mode est au recyclage dystopique. Cette tendance a vu débarquer sur nos écrans des franchises peu convaincantes : Divergente, The Host, La stratégie Ender et plus récemment Le Labyrinthe. La plupart ont donné lieu à un véritable massacre cinématographique, certains plus révoltants que d’autres (Ender) au regard du support de base. C’est donc en toute logique que la Weinstein Company est allée chercher cette trilogie sortie à l’aube des années 90 pour en faire un film et éventuellement lancer sa propre franchise.
Vieillissant le personnage de quelques années (Jonas a douze ans dans le livre), l’adaptation cinématographique souhaitée par Jeff Bridges (acteur et producteur) voit le jour tardivement. Mais au visionnage de celle-ci, on se prend à regretter que celle-ci ait été concrétisée. Tout parait bien fade dans The Giver. Les présences combinées de Bridges et Streep pouvaient laisser espérer une certaine qualité. Malheureusement, à l’image de Kate Winslet (dans Divergente) et Julianne Moore (Hunger Games 3), il semblerait que les plus grandes actrices soient prises d’une cachetonite aiguë.
La mise en scène est aussi mauvaise qu’obsolète, l’interprétation est médiocre et les décors sont en carton-pâte. Jamais l’enjeu et la tension ne se font sentir. Pire, lors d’une scène de course-poursuite à vélo motorisé, difficile de ne pas avoir envie de rire… Quant au propos politique, il est d’un simplisme abyssal. Rien, il n’y a vraiment rien à se mettre sous la dent. Même le public adolescent risque de bouder cette énième adaptation bien peu inspirée…
Apathique et franchement convenu, ce produit calibré ennuie passablement. Le verdict est sans appel : The Giver n’a pas grand chose à offrir.
La fiche
THE GIVER
Réalisé par Phillip Noyce
Avec Brenton Thwaites, Jeff Bridges, Meryl Streep…
Etats-Unis – Anticipation pour les nuls
Sortie en salles : 29 Octobre 2014
Durée : 97 min
Bonjour,
Merci pour votre critique car je l’attendais APRES être allé voir le film.
Tout n’est pas à jeter dans le film: je trouve le propos intéressant et le fait de basculer du noir et blanc vers la couleur, puis une photographie plus grisâtre sur la fin.
De plus, je trouve que Jeff Bridges joue plutôt bien, malgré une histoire un peu cousue de fil blanc.
Maintenant, je vous l’accorde c’est d’un ennnnnuuuuuiiiii… J’ai plusieurs fois regardé ma montre.
Dommage, ce film avait tout pour me plaire.
Je trouve qu’on est vraiment dans le bas-de-gamme du genre. Rien d’original, réalisation et mise en scène d’une fadeur absolue, pas d’enjeux ni de tension dramatique, jeunes acteurs mauvais… Non, définitivement, je trouve ce Passeur extrêmement médiocre.
Merci de ton commentaire Idriss 🙂 À bientôt !
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