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SEMAINE DE LA CRITIQUE | La sélection de 2019

L’attrait principal de la Semaine de la critique au sein des sélections cannoises tient dans son concept même : ne présenter que des premiers et des seconds films. Cela donne des aspects de défricheurs particulièrement intéressant à ces éditions qui, si inégales, révèlent bien souvent les nouveaux talents majeurs des années à venir. Cette année encore, on pourra y retrouver des territoires un peu oubliés de la sélection officielle comme l’Amérique du sud, qui aura deux représentants avec le film Nuestras madres du guatemaltèque César Diaz, mais aussi Land of ashes de la costaricienne Sofia Quiros Ubeda. Enfin, et pas des moindres, le deuxième long-métrage du colombien Franco Lolli, Litigante. Son premier film, Gente de bien, avait enchanté cette même sélection en 2014, et ce sera un plaisir de voir la confirmation de ce premier geste de nouveau dans la salle Miramar.

La première d’Hafsia

La France ne sera pas non plus en reste à la Semaine, et ce sera l’occasion de découvrir le premier film d’Hafsia Herzi, intitulé Tu mérites un amour. Deuxième actrice passée par un film d’Abdel Kéchiche, après Sara Forestier, à s’essayer à la mise en scène, Herzi nous racontera l’histoire d’une passion amoureuse compliquée entre France et Bolivie. Plus surprenante est la présence en compétition de J’ai perdu mon corps, de Jérémy Clapin, film d’animation qui voit une main tranchée se remémorer ses souvenirs et partir en quête du reste de son être perdu. Ce premier long suit trois films courts remarqués et primés dans de multiples festivals internationaux.

Adèle Haenel, la passe de trois

Ce sera également l’opportunité de voir Adèle Haenel dans une troisième sélection au sein de la même année, car en effet, après la compétition officielle aux cotés de Céline Sciamma, ainsi que du film d’ouverture de la Quinzaine des réalisateurs, Le daim, de Quentin Dupieux, c’est sous la direction d’Aude Léa Rapin, pour Les héros ne meurent jamais, que l’omniprésente Adèle H. se présentera en séance spéciale.

Adèle Haenel Les héros ne meurent jamais
Si d’autres films très prometteurs se profilent en compétition, comme le Vivarium de l’irlandais Lorcan Finnecan, avec Imogen Poots et Jesse Eisenberg dans les premiers rôles, c’est le film de clôture de cette 58ème édition de la Semaine de la critique qui a attiré plus particulièrement notre attention. Il se nomme Dwelling in the Funchun mountains, et il est réalisé par le jeune chinois Gu Xiaogang. Sa volonté fut de tourner le film tout au long des quatre saisons, pour s’attacher aux couleurs de chacune. Ce processus a duré trois ans, ce film étant le premier d’une trilogie sur la peinture Chinoise en Rouleau « Mille Miles le long de la Rivière Yangtsé”. Grande fresque familiale ambitieuse de 2h30 pour son premier opus, c’est une des attentes majeures pour cette année 2019.



Voici ci-dessous l’ensemble de la sélection de la Semaine de la critique, qui comprend comme chaque année une compétition de films courts.

Litigante de Franco Lolli Séance spéciale (Colombie) film d’ouverture

Les héros ne meurent jamais d’Aude Léa Rapin (France) séance spéciale

Tu mérites un amour de Hafsia Herzi (France) séance spéciale

Le miracle du saint inconnu d’Alaa Eddine Aljem (Maroc)

A white white day de Hlynur Palmason (Islande)

J’ai perdu mon corps de Jérémy Clapin (animation, France)

Nuestras madres de César Diaz (Guatemala)

Vivarium de Lorcan Finnegan (Irlande)

Abou Leila d’Amin Sidi- Boumédiène (Algérie)

Lands of ashes de Sofia Quiros Ubeda (Costa Rica)

Dwelling in the Fuchun mountains de Gu Xiaogang, film de clôture (Chine)




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