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SEMAINE DE LA CRITIQUE 2021 | Une sélection paritaire

Aller de l’avant. C’est en tous cas ce que symbolise l’affiche de la soixantième Semaine de la Critique, tirée de It Follows de Robert David Mitchell, présenté en 2014. Un témoignage, selon son délégué général Charles Tesson, de “l’énergie avec laquelle la Semaine de la Critique […] aborde courts et longs métrages dans un même élan, en quête des cinémas à venir.” 

L’année dernière, crise sanitaire oblige, La Semaine de la Critique a accompagné cinq longs métrages de sa sélection à travers un label, dont les très réussis La Nuée et La Terre des Hommes. L’édition 2021 marquera donc les retrouvailles avec la salle Miramar, fraîchement rénovée, et fêtera dignement son soixantième anniversaire avec la projection de Les Amours d’Anaïs de Charline Bourgeois-Tacquet. Cristian Mungiu assurera la Présidence du Jury, accompagné de l’actrice Camélia Jordana, la productrice Didar Domehri, du consultant Michel Merkt ainsi que de Karel Och, directeur artistique du Festival International du Film de Karlovy Vary. 

Une parité respectée 

La Semaine de la Critique a dévoilé ce lundi 7 juin les 13 longs-métrages de sa sélection avec une majorité de premiers films. Si la parité tant espérée en Compétition Officielle semble ne sera pas pour cette année (avec à peine quatre réalisatrices), c’est bien du côté de la Semaine de la Critique que celle-ci a enfin lieu, avec pas moins de sept réalisatrices en sélection, venues de tous les continents. 

C’est à Constance Meyer que revient l’honneur d’ouvrir les festivités avec RobusteAprès plusieurs courts-métrages, la réalisatrice raconte l’amitié naissante d’une star vieillissante (Gérard Depardieu) et d’une agente de sécurité (Deborah Lukumuena, César de la meilleure actrice pour Divines). Un film qui promet de dévoiler Gérard Depardieu sous un autre visage, avec tendresse et émotion. 

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La sélection semble faire la part belle aux portraits de femmes. Piccolo Corpo, premier film de la cinéaste italienne Laura Samani conte la quête d’une jeune mère à qui l’on refuse d’enterrer religieusement son fils mort-né. Un périple magnifié par la photographie glaciale de Mitja Licen.

Le duo Julie Lecoustre et Emmanuel Marre représentent la France et la Belgique avec Rien à Foutre. Adèle Exarchopoulos y incarne une hôtesse de l’air d’une compagnie low-cost, confrontée à une remise en question existentielle, aux côtés de Mara Taquin et Alexandre Perrier.

L’émergence de nouveaux cinéastes

Le continent africain sera mis à l’honneur avec deux cinéastes émergents. D’abord Feathers de l’égyptien Omar El Zohairy au postulat intriguant et audacieux : un patriarche abusif est malencontreusement transformé en poulet à la suite d’un tour de magie qui tourne mal. Le cinéaste d’origine somalienne Khadar Ayderus Ahmed filme Djibouti, lieu trop rare à l’écran dans The Gravedigger’s Wife. Un récit d’initiation qui narre la traversée du désert d’un homme pour sauver sa femme, atteinte d’une maladie des reins. 

Parmi les quatre séances spéciales, Samuel Theis retrouve la Croisette près de sept ans après Party Girl pour un récit d’émancipation dans la banlieue de Forbach, intitulé Petite Nature. Après un premier court-métrage Bonne Figure en 2016, Sandrine Kiberlain passe au long-métrage avec Une jeune fille qui va bien avec un beau casting : Anthony Bajon (décidément partout et toujours au bon endroit), India Hair et Rebecca Marder. 

Comme chaque année, la Cinémathèque Française programmera quelques séances à l’issue de la reprise de la sélection de la Semaine de la Critique, du 26 juillet au 1er août prochain. L’occasion de découvrir des cinéastes émergents et plein d’audace.



Longs Métrages

Robuste – Constance Meyer  Ouverture

Libertad – Clara Roquet

The Gravedigger’s WifeKhadar Ayderus Ahmed 

Olga – Elige Grappe

Piccolo Corpo – Laura Samani

Rien à foutre – Julie Lecoustre et Emmanuel Marre

Amparo – Simón Mesa Soto

FeathersOmar El Zohairy

Une Histoire D’Amour et De Désir – Leyla Bouzid Clôture 

Séances spéciales

Petite Nature – Samuel Theis

Une Jeune Fille Qui Va Bien – Sandrine Kiberlain

Bruno Reidal – Vincent Le Port

Les Amours d’Anaïs – Charline Bourgeois-Tacquet  Film de la 60e édition 



La Semaine de la Critique aura lieu du 7 au 15 juillet



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