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SÉLECTION | Les films à voir en septembre 2022 sur Ciné+

Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+ et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de septembre 2022.

PETITE MAMAN

Le 6/09 sur Ciné+

Défiant le temps pour mieux le suspendre au fil d’un pur instant de cinéma, Petite Maman signe une nouvelle réussite toute en douceur et poésie pour Céline Sciamma. Réinventant le retour en enfance comme une main d’innocence tendue pour surmonter les moments les plus douloureux de la vie, grâce à la simplicité de la mise en scène combinée à une écriture de dialogues toujours aussi subtile, cette grande réalisatrice démontre avec une générosité désarmante combien, si l’enfance est courte, la maturité est infinie. – EM

LOIN DE LA FOULE DÉCHAINÉE

Le 13/09 sur Ciné+

Par une narration rigoureusement fidèle au roman, rendant la mise en scène dommageable malgré une esthétique attrayante et des décors admirablement filmés, témoignant d’un naturalisme séduisant, l’histoire de Batsheba s’essouffle doucement, restant à la surface de questionnements pertinents. A ne pas prendre de décision claire, l’on valide finalement l’attente du prince charmant : c’est ce triste constat, comme une aventure avortée, celle de l’indépendance, qui subsiste. L’Angleterre victorienne d’Hardy aura raison du long-métrage de Vinterberg, comme un potentiel féministe resté coincé dans l’embrasure de la porte, en dépit d’une beauté de reconstitution indéniable. – EO

CALAMITY

Le 17/09 sur Ciné+

Bagarreuse, fière, intrépide et caractérielle, Martha Jane trace son chemin pour finalement embrasser cet alter-ego et ce surnom, Calamity Jane, dans ce long-métrage distillant son message d’émancipation à travers le parcours de cette forte tête devenue éclaireuse. Un road movie en forme de célébration des esprits libres et de l’affirmation de soi, une invitation à aller au-delà des apparences et de l’uniforme, à découvrir en salle à la mi-octobre. – TP

LA LEÇON D’ALLEMAND

La leçon d'allemand

Le 28/09 sur Ciné+

Jean-Paul Sartre l’avait bien compris, « le devoir, c’est la volonté de l’autre en moi, l’aliénation de ma liberté propre. » Avec cette nécessaire adaptation de « La leçon d’allemand », Christian Schwochow réalise plus encore un grand film historique, empli d’une poésie visuelle et d’une écriture d’une rare subtilité, qui réussit magistralement à porter les pages du roman d’origine sur grand écran. – EM

BOY A

Boy A

Disponible EN+

Le deuxième film de John Crowley a remporté un vif succès au festival de Dinard, tant critique que public. Et on comprend pourquoi. Boy A soulève de nombreuses questions. Ce gosse était-il responsable de l’atrocité du meurtre qu’il a commis ? Et s’il l’était, ne mériterait-il pas une seconde chance, lui qui n’a que 24 ans à sa sortie de prison ? N’est-il pas une toute autre personne désormais, capable d’empathie, de loyauté et de courage ? Un film intelligent et brillamment construit, dont les dernières minutes bouleversantes vous scotchent au fauteuil et vous laissent immobiles et sans voix lors du générique. – TP


Et du côté des classiques ?


LE PRÉSIDENT 

Le président

Le 7/09 sur Ciné+

Adaptation d’un roman de Georges Simenon, Le Président d’Henri Verneuil, offrait un rôle en or à Jean Gabin. Celui d’un homme politique fortement inspiré par Georges Clémenceau et Aristide Briand, à la fois énergique et social, intègre et combatif. Un classique porté par une très belle distribution comptant également Bernard Blier, Alfred Adam, Renée Faure ou Louis Seigner, mais aussi bien sûr par les brillants dialogues de Michel Audiard d’une grande justesse et toujours aussi percutants. – EF

 

L’ANNÉE DU DRAGON

L'année du dragon

Le 11/09 sur Ciné+

Quelques années après l’échec commercial de La Porte du paradis, Michael Cimino réalise L’Année du dragon, co-écrit avec Oliver Stone d’après un livre de Robert Daley. L’histoire d’un officier de police new yorkais, vétéran du Vietnam confronté aux gangs chinois de sa ville. Mickey Rourke offrait une très belle interprétation de cet homme revanchard et obstiné. Face à lui, John Lone ne démérite pas dans un de ses tout premiers rôles. La sortie du film fût suivi d’un tollé aux Etats-Unis, mais L’Année du dragon a vite acquis un statut de film culte dans d’autres pays, notamment en France. – EF

PICKPOCKET

Pickpocket

Le 15/09 sur Ciné+

Pickpocket de Robert Bresson nous narre la vie délictueuse et la rédemption d’un homme qui se croit au dessus des lois. Ce long métrage, qui refuse toute psychologisation des actes de ses personnages, évoque Crime et châtiment de Dostoïevski. Il offre également une description d’un personnage à l’entraînement obsessionnel qui a dû fortement marquer Paul Schrader pour son film The Card counter. Le spectateur finit par être envoûté par le parcours de cet homme et par le style de Robert Bresson. – EF

CÉSAR ET ROSALIE

César et Rosalie

Disponible EN+

Histoire de triangle amoureux décrite avec tendresse, humour et une grande acuité psychologique, César et Rosalie de Claude Sautet faisait également montre d’une grande originalité, en proposant que deux hommes rivaux en amour, car épris de la même femme, puissent également devenir amis. Autour de Romy Schneider, rayonnante en femme partagée entre son compagnon du moment et un amour de jeunesse qui réapparaît, Yves Montand se montre tour à tour séducteur, hâbleur mais aussi violent et colérique, tandis que Sami Frey  dans un rôle à priori plus en retrait, dégage un mélange de sensibilité et de force. L’écriture conjointe de Jean-Loup Dabadie et de Claude Sautet et la musique de Philippe Sarde font de César et Rosalie une des grandes réussites de son réalisateur. – EF

ZOMBIE

Zombie Romero

Disponible EN+

Sorti en 1978, longtemps censuré – le film fit les beaux jours de la collection René Château : Les films que vous ne verrez jamais à la télévision, aux côtés de Massacre à la tronçonneuseZombie de George A. Romero constitue à n’en pas douter un des sommets du film gore, mais offre aussi une critique intelligente de la société de consommation. Ce film post apocalyptique et cauchemardesque s’avère particulièrement impressionnant par la débauche d’éviscérations, mutilations et autres effets orchestrés par Tom Savini. Ce spécialiste maquillages et effets spéciaux joue également ici un chef de gang redoutable qui cherche à piller le centre commercial, décor central de cette œuvre crépusculaire et marquante, servie par la bande originale du groupe Goblin. – EF




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