SÉLECTION | Les films à voir en février 2022 sur Ciné+
Chaque mois, en parallèle de notre agenda ciné, la rédaction vous propose une sélection de films à voir ou revoir sur les chaînes de Ciné+ et sur MyCanal. Films inédits sur petit écran, rediffusions, films de patrimoine et rétrospectives, voici notre shortlist du mois de février 2022.
A single man
A SINGLE MAN de Tom Ford – le 13/02 sur Ciné+
Pour sa première réalisation, quelques années avant Nocturnal Animals, Tom Ford livre un long-métrage sublime en tous points de vue. Une photographie exceptionnelle, des plans d’une beauté renversante avec des nuances de couleur subtiles et un esthétisme éclatant. Si certains cinéastes confirmés essaient constamment de montrer leur savoir-faire, Tom Ford n’a pas besoin de se forcer, il transpire le talent et ses débuts de cinéaste sont sidérants d’excellence. A single man est un bijou comme on n’en voit que rarement.
Antoinette dans les Cévennes
ANTOINETTE DANS LES CÉVENNES, le 16/02 sur Ciné+
Patrick et Antoinette sont les véhicules d’un profond message d’espoir et de joie qui revigore les cœurs endoloris. Si l’essentiel n’est pas la destination mais bien le voyage, aphorisme que cite le film, les détails et le lâché prise contenu dans cette petite histoire sans prétention sont autant de cadeaux faits au spectateur. Antoinette dans les Cévennes est la comédie qui fait du bien, portée par une Laure Calamy au sommet (et récompensée du César de la meilleure actrice).
Sicario
SICARIO de Denis Villeneuve, le 18/02 sur Ciné+
Avant son chef d’oeuvre Premier contact, Denis Villeneuve signait avec Sicario un excellent thriller, sec et immersif, qui, au fur et à mesure que le brouillard entourant l’enquête de dissipe, avance plus profondément dans la noirceur. La violence va crescendo, surgit de tous côtés, alors que Kate remet en doute le bien fondé de sa mission. Celle-ci passe du parcours en points d’interrogations au chemin de croix. Et c’est glaçant.
Traque à Boston
TRAQUE À BOSTON, le 20/02 sur Ciné+
Les Etats-Unis d’aujourd’hui ne cherchent plus à nier les traumatismes, mais se résignent à « vivre avec » pour en ressortir plus forts. Lors d’une discussion entre deux policiers, l’un dit à l’autre que le terrorisme est, par nature, imprévisible, et que seul l’amour permet de faire front. Une réplique qui peut paraître bien légère et fleur bleue dans un tel contexte, mais qui, dans l’Amérique de Trump trouverait une résonance presque révolutionnaire. Et si rendre sa grandeur à l’Amérique, le fameux « Make America Great Again » cher à l’ancien pensionnaire de la Maison Blanche, passait par le cœur et non par les muscles ? Un thriller haletant à ne pas manquer.
Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait
LES CHOSES QU’ON DIT, LES CHOSES QU’ON FAIT, le 21/02 sur Ciné+
La complexité de l’être, du désir et des sentiments. Avec Les choses qu’on dit, les choses qu’on fait, Emmanuel Mouret atteint le sommet de son art dans son évocation sentimentale plurielle. Des instants de grâce et des envolées lyriques qui envoûtent, une sophistication du verbe savoureuse et une distribution remarquable… C’est tout simplement magnifique.
Et du côté des classiques ?
Le Boucher
LE BOUCHER de Claude Chabrol, le 23/02 sur Ciné+
Dans un tranquille village du Périgord, on découvre le cadavre d’une fillette assassinée à coups de couteau. Réalisé en 1969, Le Boucher restera très certainement parmi les plus grandes réussites de Claude Chabrol, dont la filmographie inégale, mais riche et variée, compte un certain nombre de chefs d’œuvre. Jean Yanne et Stéphane Audran trouvaient dans cette histoire à la fois dérangeante et très humaine l’un de leurs meilleurs rôles. La sobriété de la mise en scène, l’interprétation sensible et la musique de Pierre Jansen, tout concourt à faire de ce film un classique incontournable du cinéma français. Les scènes finales sont inoubliables.
Seven
SEVEN de David Fincher, le 5/02 sur Ciné+
Deux policiers, dont l’un s’apprête à prendre sa retraite, traquent un tueur en série qui s’inspire des sept péchés capitaux pour commettre ses crimes. Deuxième film de David Fincher, Seven, grâce à un scénario très rusé et original d’Andrew Kevin Walker et à son ambiance glauque, voire malsaine, s’est très vite positionné comme le mètre étalon du film de serial killer et a influencé d’innombrables réalisateurs, avec très souvent moins de talent. Morgan Freeman, en vieux briscard désabusé et Brad Pitt en jeune recrue, plus fougueuse, mais aussi plus vulnérable forment un duo légendaire pour traquer un des tueurs en série les plus terrifiants et les plus retors de l’histoire du polar.
Casino
CASINO de Martin Scorsese, le 12/02 sur Ciné+
Racontant durant près de trois heures, l’ascension et la chute d’un caïd de Las Vegas, Casino faisait en 1995 la démonstration éclatante que Martin Scorsese savait comme personne rendre passionnante une histoire de gangsters, cinq ans après Les Affranchis, déjà un chef d’œuvre dans son genre. Le montage de la fidèle Thelma Schoonmaker, associé à une bande son associant Jean-Sébastien Bach, Georges Delerue, The Rolling Stones ou encore The Animals – The House of the rising sun a rarement sonné aussi funèbre que sur l’épilogue de ce film – et à la présence de Robert de Niro, Joe Pesci, mais également Sharon Stone et James Woods, tous ces atouts font de Casino l’un des films ultimes sur la mafia et le crime organisé à Las Vegas.
La Bandera
LA BANDERA, le 2/02 sur Ciné+
Pierre Gilieth – Jean Gabin – a tué un homme en France. Pour fuir la justice, il s’engage dans la légion espagnole. Mais un policier – Robert Le Vigan – le traque au sein de cette armée. Adapté d’un roman de Pierre Mac Orlan en 1935, La Bandera de Julien Duvivier offre un duel au sommet entre les deux acteurs. Toute la noirceur de Duvivier éclate dans cette histoire de fuite, de courage et de lâcheté. A noter que Ciné + diffuse également le documentaire Robert Le Vigan, la cavale d’un maudit, qui revient sur la carrière et le destin de celui qui incarna Jésus dans Golgotha.
Les Canons de Navarone
LES CANONS DE NAVARONE, le 6/02 sur Ciné+
Durant la seconde guerre mondiale, un groupe de soldats anglais et grecs est chargé de détruire les canons de Navarone, afin de secourir des militaires anglais menacés par les Allemands. Le roman d’Alistair MacLean, grand spécialiste du récit militaire, donne lieu en 1961 à un des grands classiques du film de commando. Gregory Peck, David Niven, Anthony Quinn, Stanley Baker et Anthony Quayle sont les principaux interprètes de ce film, au charme parfois suranné. Les Canons de Navarone, s’il peut paraître parfois un peu daté, effectivement, reste un divertissement de qualité et une référence du film de sabotage.
