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SCREAM GIRL

7
Dernier cri

Max, une jeune femme faisant le deuil de sa mère, qui était une célèbre actrice des années 1980, se retrouve projetée dans l’un de ses films. Les deux femmes désormais réunies vont tenter de combattre le meurtrier qui s’y trouve.

Cris du coeur.

Dans Scream Girl, Taissa Farmiga crève littéralement l’écran. Dans ce film qui a ouvert le PIFFF 2015 (la veille de sa sortie VOD), son personnage, Max, en déchirant la toile blanche, se retrouve projeté, avec ses amis, dans Camp Bloodbath, un slasher eighties dont la trame ressemble fort à celle de Vendredi 13. Une colonie de vacances, une équipe de monos aux hormones frétillantes, un boogeyman affamé de vengeance… Voilà ce qui attend le petit groupe dans cet univers de fiction s’imposant malgré tout comme une réalité parallèle, où l’on meurt « pour de vrai ».

La traversée est d’autant plus perturbante pour Max qu’elle se retrouve face à Nancy, la monitrice ingénue incarnée par sa mère. Une maman dont elle peine à faire le deuil depuis sa mort brutale, trois ans plus tôt. La corde sensible est titillée à plusieurs reprises, conférant une forte intensité émotionnelle à un film méta qui exploite par ailleurs très bien les potentialités de la mise en abyme.

La bande de potes qui débarque de 2015 est littéralement piégée dans Camp Bloodbath, la mise en scène inventive s’attachant à les ramener dans le cadre s’ils se risquent à trop dévier de la trame déjà écrite. Les clins d’oeil aux codes du genre (le rapport sexuel synonyme de mort imminente, le tueur à l’esprit de revanche, les invraisemblances multiples…) sont disséminés sans être trop appuyés et l’humour s’appuie surtout sur le choc des deux époques – cf. la scène où l’une des héroïnes des années 1980 prend un iPhone pour une K7 audio sans trous – et un chouette sens de l’absurde.

Mais au-delà des rires, Scream Girl sait toucher droit au coeur dans une scène de sacrifice déchirante. Une étape cruciale pour le travail de deuil de Max. La pochade, qui ne se prend jamais trop au sérieux, parvient parfaitement à illustrer le pouvoir cathartique du cinéma. De ce besoin de fiction pour mieux supporter le réel.

La fiche

SCREAM-GIRLS

SCREAM GIRL
Réalisé par Todd Strauss-Schulson
Avec Taissa Farmiga, Malin Akerman, Adam DeVine…
Etats-Unis- Horreur
Sortie en VOD : 18 novembre 2015 chez Sony Pictures Home Entertainment
Durée : 88 min

 




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