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PLANETARIUM

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Terriblement insipide

Paris, fin des années 30. Kate et Laura Barlow, deux jeunes mediums américaines, finissent leur tournée mondiale. Fasciné par leur don, un célèbre producteur de cinéma, André Korben, les engage pour tourner dans un film follement ambitieux. Prise dans le tourbillon du cinéma, des expérimentations et des sentiments, cette nouvelle famille ne voit pas ce que l’Europe s’apprête à vivre. 

Carte postale vierge.

Quand une jeune cinéaste, promue de la FEMIS, est trop rapidement adoubée (après deux films moyens) et qu’elle se retrouve à la tête d’un casting internationale (Natalie Portman, Lily-Rose Depp…), le risque de sortie de route n’est jamais bien loin. Malheureusement, Planetarium est au-delà. Clairement dépassée par son ambition et jamais à la hauteur, Rebecca Zlotowski n’instille pas la moindre âme à sa fresque (non)-romanesque à mi-chemin entre le film d’époque et le drame onirique. Une sensation désagréable d’objet bobo-chic et toc s’installe rapidement pour ne jamais s’effacer.   

Accueilli très froidement lors de sa première présentation française, le long-métrage confirme le lent déclin de Natalie Portman qui semble, film après film, n’être qu’une coquille vide tout juste bonne à s’afficher dans les campagnes promotionnelles de sa célèbre marque de haute couture. La compagne de Benjamin Millepied, chorégraphe et danseur en ce moment au coeur du très recommandable documentaire Relève, se révèle aussi fade que le film qu’elle ne parvient jamais à porter sur ses épaules, pas aidée par un français très approximatif. À ses côtés, Lily-Rose Depp ne lève pas les doutes autour de sa carrière naissante. Complètement inexpressive, et légèrement antipathique, la célèbre « fille de » traverse le film comme un spectre. Tandis que la narration, chaotique et laborieuse, entraîne le film dans un faux rythme lassant, l’intrigue autour du don de Kate ne suscite jamais la curiosité escomptée dans un Paris de carte postale. 

Refusée à Cannes et sélectionnée dans une catégorie parallèle à Venise – sorte de voie de garage pour films « batards » – Rebecca Zlotowski semblait soulagée de voir son oeuvre enfin présentée, déclarant qu’elle était « contente d’être là, car (elle avait) l’impression d’être dans la salle d’attente avec ce film ». L’immense problème est que le spectateur, lui, a ce même sentiment d’attente (et d’ennui durable) durant les cent-cinq minutes que dure Planetarium.

La fiche

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PLANETARIUM
Réalisé par Rebecca Zlotowski
Avec Natalie Portman, Lily-Rose Depp, Emmanuel Salinger…
France – Drame
Sortie : 16 Novembre 2016
Durée : 105 min




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mpeg47
mpeg47
7 années il y a

bonsoir,
au départ, il avait un cocktail original, mélanger spiritisme et cinéma dans les années 30 et un casting alléchant qui donne envie de voir le film
belles reconstitutions, bourré de références cinématographiques, musique ample
mais terriblement (trop?) cérébral
Emmanuel Salinger et Pierre Salvadori sont quand même à sauver
vraiment dommage

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