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PIFFF 2015 | LE PALMARÈS

Voilà, c’est fini. La cinquième édition du Paris International Fantastic Film Festival, autrement dit le PIFFF, s’est conclue ce dimanche avec la projection de l’excellent Green Room, dont on vous reparlera très vite sur le site. Pendant six jours, au Grand Rex, les fans de cinéma de genre se sont repus d’oeuvres fantastiques et horrifiques des plus potaches aux plus exigeantes. Un mélange de sensibilités qui a fait la force de ce rendez-vous ambitionnant de prendre, dans un avenir proche, davantage d’ampleur parmi les rendez-vous cinéphiles. Ce serait grandement mérité car on a besoin de ce cinéma-là pour nous faire oublier les horreurs bien réelles de l’actualité. Plus que jamais. 

Emotions.

Cocorico! Les deux films français en compétition sont les deux grands gagnants de cette 5e édition du Paris International Fantastic Film Festival. Sans grande surprise, le très remarqué Evolution de Lucile Hadzihalilovic a été couronné du prix Ciné+ Frisson. Cette fable fantastique d’une beauté subjuguante, plonge littéralement le spectateur (c’est un film très aquatique), dans un univers peuplé uniquement de femmes et de jeunes garçons, les premières menant d’étrange expérimentations sur les seconds. Le deuxième long de la réalisatrice est aussi poétique que dérangeant, il devrait sortir le 16 mars sur les écrans français. 

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L’Oeil d’or, la récompense suprême, a été remis par le public, invité à voter à la sortie de chaque séance. Les spectateurs ont plébiscité Don’t Grow Up qui, comme son titre ne l’indique pas, est un film français. Signé par Thierry Poiraud (Atomik Circus, Goal of the Dead…) ce film de contamination met des ados faces à des adultes pris de rage meurtrière. Une manière d’illustrer le conflit entre les générations et une métaphore sanglante du passage à l’âge adulte. Don’t Grow Up offre de vrais élans gores mais s’avère davantage porté vers le mélodrame. Une émotion qui a conquis le public. 

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À l’heure du bilan, on constate qu’il valait mieux être sentimental cette année. Les huit films en compétition n’étaient pas vraiment portés sur la rigolade. Une bonne partie d’entre eux surprenaient par leur sensibilité exacerbée (les sacrifices de The Survivalist, la relation étrangement attendrissante entre une ado et une créature dans Der Nachtmahr, l’ambiance suicidaire et funeste de Bridgend…). Il fallait aller piocher du côté des films hors compétition pour trouver sa dose de fun (Scream Girl, le dernier Sono Sion The Virgin Psychics, Deathgasm…). Et ce n’est sans doute pas un hasard si, côté courts métrages internationaux, L’Ours noir a été le chouchou du public. Ce film franco-belge bien barré narre les mésaventures d’un groupe de randonneurs traqués par un ours (incarné par un mec déguisé en ursidé, voir la photo en tête d’article) et s’est distingué par son hystérie gore (membres arrachés, décapitations, jets d’hémoglobine…) servie à grand renfort d’humour absurde. Un quart d’heure de rigolade qui faisait du bien. 

Le palmarès complet du PIFFF 2015

  • Oeil d’or du public
    Long-métrage : Don’t Grow Up, de Thierry Poiraud (France)
    Court-métrage français : Of Men and Mice, de Gonzague Legout
    Court-métrage international : L’Ours Noir, de Xavier Séron et Méryl Fortunat-Rossi (France/Belgique)
  • Prix du jury du meilleur court-métrage français
    Phantasms of the Living, de Jean-Sébastien Bernard
    L’Appel, d’Alban Ravassard (mention spéciale)
  • Prix du jury Ciné+ Frisson
    Long-métrage : Evolution, de Lucile Hadzilhalilovic
    Court-métrage : Juliet, de Marc-Henri Boulier



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