featured_Oppression

OPPRESSION

3
Gâchis

Depuis le décès de son époux, Mary, pédopsychiatre, vit seule avec son beau-fils dans un chalet isolé de la Nouvelle-Angleterre. À l’approche d’une violente tempête de neige, Tom, l’un de ses jeunes patients, est porté disparu. Mary, tout à coup sujette à des hallucinations et prise de paranoïa, est bien décidée à retrouver le jeune garçon avant qu’il ne disparaisse à jamais.

Home alone ?

Naomi Watts serait-elle en train de passer à côté de son année ? Souhaitons que ce soit qu’une mauvaise cuvée, un passage à vide comme beaucoup en ont connus avant elle. Après le désastreux Nos souvenirs – pourtant dirigé par Gus Van Sant – et le tout juste passable Demolition, voici que la comédienne anglo-australienne se retrouve à cachetonner dans un bien pauvre thriller produit par EuropaCorp, aux côtés de la jeune révélation du début d’année, Jacob Tremblay. À croire que la pitoyable saga Divergent n’avait pas suffit à payer ses impôts. Si les mots sont durs, c’est parce que le curseur d’exigence envers l’iconique comédienne de Mulholland Drive demeure élevé, Watts méritant bien mieux qu’un destin à la Nicole Kidman. On en oublierait presque qu’elle a participé à Birdman, oscarisé il y a deux ans, tellement celle-ci était éclipsée par les performances de Michael Keaton, Edward Norton et Emma Stone.

La retrouver telle une Julia Roberts sur le déclin, obligée de jouer les figures de proue d’une série B passe-partout, forcément ça passe… mal. Pour autant, la mise en place de ce quasi huis-clos domestique n’a pas de quoi alarmer. Les quarante-cinq premières minutes, sans déclencher de féroces frémissements, s’avèrent plutôt efficaces et annoncent une série B potentiellement efficace. Mais alors que Farren Blackburn commençait à habilement brouiller les pistes, celui-ci se prend les pieds dans le tapis quand un minable rebondissement central met fin à tout espoir de voir en Oppression un déroutant thriller psychologique. La seconde partie du film s’évertuera à saccager les vestiges de ce qui n’était jusqu’alors pas condamnable et à s’engouffrer dans une voie que tout spectateur averti avait envisagé sur le ton de la plaisanterie – mais c’était sans compter sur le manque d’audance/d’imagination (rayer la mention inutile) de la débutante rétribuée par la maison Besson. 

La fiche

affiche-oppression

OPPRESSION
Réalisé par Farren Blackburn
Avec Naomi Watts, Oliver Platt, Charlie Heaton, Jacob Tremblay…
Etats-Unis – Thriller

Sortie en salle : 30 Novembre 2016
Durée : 90 min 




0 0 votes
Évaluation de l'article
S’abonner
Notification pour
guest

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
0
Nous aimerions avoir votre avis, veuillez laisser un commentaire.x
%d blogueurs aiment cette page :