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NOSFERATU | Robert Eggers ressuscite le comte Orlok

Qui ?

Auréolé du succès de son premier long-métrage The Witch (2016), qui lui a notamment valu le prix de la mise en scène au Festival de Sundance en 2015, le réalisateur américain Robert Eggers revient en 2018 avec une nouvelle adaptation de Nosferatu, le film culte de Murnau sorti en 1922.

Alors qu’il s’était intéressé aux origines folkloriques de la figure de la sorcière dans The Witch, Eggers semble maintenant s’atteler au mythe du vampire, notamment immortalisé par Max Shreck en 1922.

Ce projet sera l’occasion pour le réalisateur de retrouver devant la caméra Anya Taylor-Joy, déjà actrice principale de son premier long-métrage, et que l’on a pu voir depuis dans Split (2017) de Shyamalan. Le rôle tenu par Taylor-Joy est encore inconnu, bien que l’actrice devrait une nouvelle fois occuper le premier plan.

Quoi ?

Nosferatu (1922) reprenait de très près les éléments composant l’intrigue du roman Dracula (1897) de Bram Stocker, bien qu’il n’ait pu en obtenir les droits. Aussi est-ce pour cela que le film de Murnau ne mettait pas en scène le personnage du comte Dracula, mais celui du comte Orlok, convoquant, en 1838, dans son sinistre château en Transylvanie, le jeune clerc de notaire Thomas Utter, qui s’est récemment marié avec Ellen. Le comte Orlok souhaite acheter une propriété à Wisborg, la ville où habitent les jeunes époux Hutter. Fasciné par une miniature d’Ellen, Orlok accepte le marché proposé par Thomas Utter, et achète une propriété située non loin de sa maison. Hôte du comte, Thomas découvre rapidement qu’il est un vampire. Le comte décide de se rendre à sa propriété, et laisse en chemin se propager une épidémie de peste. Ellen, toujours convoitée par Orlok, décide donc de sacrifier son sang pour arrêter l’épidémie.

A noter que le Nosferatu interprété par Max Shreck a inspiré le réalisateur allemand Werner Herzog pour son Nosferatu, fantôme de la nuit (1979). À la fois remake du film de Murnau et nouvelle adaptation du roman de Stocker, le film d’Herzog offrait une interprétation hallucinée du mythe de Dracula, alors incarné par Klaus Kinski, qui faisait face à Isabelle Adjani.

Quand ?

Aucune date de sortie n’a été annoncée pour l’instant. Le projet avait déjà fait l’objet d’une rumeur courant 2016 au moment de la sortie de The Witch, avant d’être confirmé par Eggers lui-même à la fin de cette même année. Le film semble néanmoins prévu pour 2018.

Pourquoi ?

La proposition de Eggers concernant le mythe de la sorcière dans son premier long-métrage était déjà très intéressante, et cela quand bien même le film ne ferait pas encore aujourd’hui l’unanimité concernant l’épure de sa mise en scène. La généalogie historique de la construction de la sorcière, conjuguée à la révélation de sa potentialité philosophique et existentielle, a rarement fait l’objet d’une analyse aussi précise que de la part du réalisateur de The Witch. Aussi, bien que le fait de s’attaquer à un tel monument du cinéma, voire même de l’art en général, puisse nourrir certaines inquiétudes, celles-ci sont rapidement relativisées du fait de la solidité du discours du réalisateur, tout à fait clair et précis dans son approche de la tradition folklorique et fantastique.




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