LUMIÈRE 2021 | Que la fête commence !
La treizième édition du Festival Lumière a pris son élan samedi soir au cours d’une cérémonie d’ouverture fidèle à son cocktail gagnant de stars, de remerciements et de clips experts en présentation des saveurs de la programmation à venir.
Daddy Nostalgie
La soirée, pour les habitués, respecte son déroulé désormais traditionnel à commencer par l’arrivée des stars sur le tapis rouge. Pas de concurrence à l’applaudimètre pour la toujours excentrique Rossy de Palma aux côtés de laquelle étaient présents, entre autres, Alain Chabat, Dora Tillier, Costa Gavras, Jean-Paul Rappeneau, Léa Drucker, Tony Gatlif, Aïssa Maïga, Pierre Lescure, Valeria Golino, Damien Bonnard, Maggie Gyllenhaal, Paolo Sorrentino, Edouard Baer, François Damiens, Dominique Blanc et Benoît Poelvoorde. Mais aussi, Charlotte Kady, Raphaël Personnaz, Mélanie Thierry, Bernard Lecoq, Samuel Le Bihan, Niels Tavernier et sa fille Lisette. La « famille »Tavernier au sens large.
Car si la soirée était lancée sur les rails familiers des retrouvailles, manquait à l’appel le chef de gare. C’est malgré tout par la présence intemporelle de Bertrand Tavernier que débuta le programme, un court clip auquel succéda une si longue ovation debout que Thierry Frémaux dut s’y reprendre à deux fois avant de retrouver ses esprits et assurer l’animation.
L’hommage à celui qui a consacré tant d’énergie au rayonnement du cinéma et sa réimplantation à Lyon se poursuivra dimanche à l’Auditorium, preuve que cette manifestation sait conjuguer la mémoire à tous les temps.
Des enfants gâtés
Plus tard dans la soirée, Irène Jacob, nouvelle Présidente de l’Institut Lumière, dira son enthousiasme à rejoindre la formidable énergie impulsée par Tavernier et son envie de prolonger le considérable héritage qu’il laisse aujourd’hui.
On ne remplace pas Tavernier, on lui succède. Sans lui, rien ne paraît avoir changé alors que tout, samedi soir, sur la scène de la Halle Tony Garnier, était imperceptiblement différent.
La présence des deux petits-fils de Jean-Paul Belmondo chargeait la salle d’une émotion supplémentaire, alors que le festival se remémorait la visite du Magnifique en 2013.
Que la fête commence…
Thierry Frémaux présenta les temps forts qui jalonneront une programmation encore une fois riche et éclectique jusqu’à la remise du Prix Lumière à Jane Campion, vendredi 15 octobre. Quelques centaines de privilégiés pourront voir en avant première et sur grand écran son nouveau film, The Power of the Dog. À l’honneur, entre mille curiosités : Edouard Baer, Paolo Sorrentino, Maggie Gyllenhaal, Kinuyo Tanaka et Philippe Sarde dont la célèbre Chanson d’Hélène, issue des Choses de la vie, fut reprise sur scène par Irène Jacob et Alain Chabat.
La déclaration d’ouverture donne toujours lieu à une sympathique cacophonie, déclamée en chœur par l’ensemble des invités réunis sur scène. Elle fut joyeusement sabotée hier par la verve de Baer et Poelvoorde. Serpentins et confettis recouvraient, en guise de rideau, la Halle d’un rouge festif, la fête pouvait alors commencer.
