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Les pieds dans le PIFFF | Jour 2

La cinquième édition du Paris International Fantastic Film Festival, autrement dit le PIFFF, se déroule jusqu’à dimanche au Grand Rex à Paris. Tous les jours, vous pourrez retrouver les critiques des longs métrages en compétition, ainsi qu’un journal de bord. Voici le deuxième chapitre… 

De l’eau tiède.

Les choses sérieuses ont commencé ce mercredi avec la présentation des deux premiers des huit films en compétition. La salle 2 du Grand Rex s’est gentiment remplie sur les coups de 14h pour découvrir Curtain. L’histoire d’une jeune new-yorkaise dont la salle de bain dissimule un portail vers une dimension parallèle. Douche froide. Ce premier long tourné en mode guérilla s’est révélé bien décevant comparé au très bon Scream Girl offert mardi soir en entame du festival. Entravé par son manque de moyens et alourdi par un scénario en roue libre laissant des points d’ombres sur une intrigue qui peine à captiver, Curtain a suscité des réactions mitigées à la sortie de la séance.

>> Lire la « fiche de visionnage » de Curtain


Il était alors possible de reporter ses espoirs sur Blind Sun, projeté à 19h30, dans une salle affichant quasi-complet. Une partie de l’équipe du film (dont Louis-Do de Lencquesaing qui fait une courte apparition) avait fait le déplacement pour cette première française. Hélas, si le film parvient effectivement à faire ressentir la chaleur caniculaire qui accable son (anti)héros, son scénario semblait tout engourdi par le cagnard. Difficile de dire où voulait en venir la réalisatrice, Joyce A. Nashawati, avec cette histoire de sans papier embauché pour garder la maison de riches français en Grèce… Lors de la séance de questions/réponses à l’issue de la projection, elle a assuré qu’elle n’avait jamais envisagé de faire un film « politique ». Une déclaration qui a surpris tant le film semble évoquer en filigrane la violence de classe, la xénophobie et la crise des migrants. Son objectif a-t-elle dit était de mettre en scène le soleil comme une menace, marionnettiste de « fantômes d’ombre ». Les spectateurs qui ont posé des questions semblaient ravis, une jeune femme allant jusqu’à dire qu’il fallait « le revoir plusieurs fois ». Blind Sun devrait sortir sur les écrans français en début d’année prochaine. Je ne compte pas aller le revoir tant il m’a poliment ennuyé. Le futur Oeil d’or (c’est le nom de la récompense qui sera décernée par le public au meilleur film de la compétition) n’a sans doute pas été projeté ce mercredi… 

>> Lire la « fiche de visionnage » de Blind Sun

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FredMJG
8 années il y a

Hello !
Tu as mis le doigt où ça commence singulièrement à me titiller. Y a des mots comme ça, allez au hasard Balthazar : « féministe », « politique » qui deviennent tabou des fois que les conversations s’envenimeraient ou s’élèveraient que sais-je. Jamais « La vie c’est siffler » de Fernando Perez projeté au Forum pour Un état de monde n’a été autant d’actualité. Les Cubains y tombent mystérieusement dans les pommes. On apprendra qu’il s’agit d’une réaction épidermique lorsque l’on prononce un mot qui fragilise leur psyché… Ex. « il faut cesser d’être hypocrites » vlan ! La Havane s’évanouit 🙂 Et bien, c’est ça mais le rire commence à rouiller :/

FredMJG
8 années il y a

Mais en même temps on ne peut pas se refaire. Tu l’imagines dans un deux pièces-cuisine ? ou Lucile Hadzihalilović… mais elle, au moins, est cash et sans langue de bois. Je suppose que tu étais dans la salle quand elle a lâché le pitch du film (nous ne le spoilerons pas ici ^^) ? 😀

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