still_les-gamins

LES GAMINS

Sorti en 2013, le film Les Gamins est la première comédie française réalisée par Anthony Marciano. S’il a compté parmi les nouveautés de la plateforme Netflix dès le 1er août 2022, que vaut ce film de 95 minutes co-écrit sur trois années et interprété, en partie, par Max Boublil ? 

Composé d’un casting prometteur, le film Les Gamins commence par aborder des thèmes familiaux en mesure d’éveiller la curiosité de chacun : celui de la romance naissante entre un garçon et une fille, les différentes étapes de la relation d’un jeune couple du premier baiser à la demande au mariage, pour finalement nous amener vers des sujets plus délicats tels que la monotonie de la routine ou encore la crise existentielle de la cinquantaine.

Une comédie de son temps

Cette comédie pourrait être considérée comme une version française non conventionnelle de Meet the Parents, un film américain du même genre sorti en 2001 et interprété, entre autres, par Ben Stiller et Robert de Niro. S’inspirant de la récente tendance des « bromances », ces amitiés très fortes entre deux hommes sans ambiguïtés, Les Gamins se concentre sur la relation entre un futur gendre, Thomas, interprété par Max Boublil et son beau-père, Gilbert, qui dans le film n’est autre que le très célèbre Alain Chabat. Ensemble, ils vont réaliser les 400 coups. Si en 2022, ils auraient plutôt été adeptes des bonus des casinos en ligne ou derniers jeux vidéo, en 2013 ils préféraient le monde la nuit et ses soirées trop arrosées.

En effet, dès le début du film, le futur marié, prêt à tout pour épouser la femme qu’il aime, se retrouve confronté au père de cette dernière, vétéran infortuné et fatigué des trente années de mariage et de vie commune avec sa femme prénommée Suzanne. Il est lassé de perdre son temps à regarder la télévision sur le canapé alors que cette dernière, babacool à ses heures perdues, cherche à tout prix à dépenser leurs économies dans des projets de charité douteux en faveur des pays du tiers-monde.

Le prix de la liberté 

Lors d’une soirée en ville réservée exclusivement aux garçons, Gilbert, interprété par Alain Chabat, retrouve le goût de la liberté. Il est alors catapulté sur la pente glissante de la crise de la cinquantaine. Persuadé que la vie peut lui offrir une seconde chance et avec beaucoup d’argent à dépenser, il part imprudemment revivre ses années d’adolescence, tout en s’assurant qu’il sauve son nouveau meilleur ami de la plus grande erreur de sa vie : celle d’épouser Lola, sa fille.

Le personnage de Max Boublil, lui, se rend vite compte que l’arrière-goût aigre du compromis qu’il doit faire s’il veut épouser celle qu’il aime ne vaut peut-être pas le gain de la coexistence. Il se laisse alors embarquer par l’excitation de son nouveau mentor, prêt à tout pour vivre de nouvelles expériences, quel qu’en soit le prix.

Toutes les bonnes choses ont une fin

Comme on pourrait s’y attendre de la part d’un film qui aborde le thème des relations amoureuses, sa structure suit le modèle suivant : l’ascension, la chute puis le retour à la normale. Lorsqu’ils réalisent que leurs péripéties ont causé du tort à celles qu’ils aiment, ils décident de tout faire pour réparer les choses qu’ils ont fêlées avant qu’elles ne se brisent irrémédiablement. La dernière partie du film donne lieu à un troisième acte enjoué, où chacun des deux hommes règle proprement les choses. Il se clôture par une jolie leçon de morale qui rappelle que les garçons peuvent être des garçons, tant que les filles sont là pour se comporter comme leurs mères.




%d blogueurs aiment cette page :