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JOY

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Pas la joy !

Inspiré d’une histoire vraie, JOY décrit le fascinant et émouvant parcours, sur 40 ans, d’une femme farouchement déterminée à réussir, en dépit de son excentrique et dysfonctionnelle famille, et à fonder un empire d’un milliard de dollars. Au-delà de la femme d’exception, Joy incarne le rêve américain dans cette comédie dramatique, mêlant portrait de famille, trahisons, déraison et sentiments.

Difficile d’être em-balai !

David O’Russell est un cinéaste barbant. Depuis quelques années, et son plutôt bon Fighter, le cinéaste donne l’impression de surfer sur une légitimité précaire de cinéaste recommandable en enchaînant les projets insipides. S’entourant toujours des mêmes comédiens, il s’évertue à installer des modèles familiaux sans cesse similaires : l’hystérie, la grossièreté, l’enfant incompris, le père bougon, la mère perchée… Comme si, finalement, les foyers américains étaient tous névrosés et interchangeables. Ce Joy ne déroge pas à la règle. Sous un toit où règnent la folie et les coups de sang, la jeune Cendrillon Joy se tue à la tâche pour arriver à joindre les deux bouts. Petit génie créatif, c’est en faisant le larbin qu’elle aura l’idée d’un balai ré-vo-lu-tion-naire qu’elle va alors s’échiner à commercialiser, coûte que coûte. La réussite, elle, se fera attendre bien longtemps…

Success-story inspirée de la vie de Joy Mangano, entrepreneuse et inventrice de cette serpillère miraculeuse qui deviendra ensuite présentatrice d’une célèbre émission de télé-achat américaine, JOY traîne la patte pendant une bonne heure – l’exposition paraît interminable tandis que les cabotinages des comédiens épuisent – avant d’enfin trouver son rythme de croisière au moment de l’arrivée du producteur incarné par Bradley Cooper. Très classiquement, le dernier bébé d’O’Russell narre les attentes et les déceptions, les réussites et les échecs de sa business-woman en herbe. Ce très répétitif chemin de croix où le personnage principal, impeccablement interprété par Jennifer Lawrence, devra surmonter d’innombrables obstacles manque singulièrement de panache pour pleinement susciter l’intérêt ou la compassion. Pire, la grande majorité des protagonistes n’inspire que l’indifférence ou la molle aversion. Avec la désagréable sensation de tourner à vide, sans véritable enjeu et sans entrain, Joy ne résiste pas aux bâillements et, malgré une comédienne inspirée et un sujet potentiellement fort, passerait facilement inaperçu sans ses célèbres têtes d’affiche. 

La fiche

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JOY
Réalisé par David O’Russell
Avec Jennifer Lawrence, Robert De Niro, Bradley Cooper…
Etats-Unis – Drame, Biopic
Sortie : 30 Décembre 2015
Durée : 123 min




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Marla
8 années il y a

Tout à fait d’accord ! C’est vraiment raté, hélas.

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