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JOACHIM LAFOSSE | Entretien

À quelques jours de la sortie de Continuer, son nouveau film avec Virginie Efira et Kacey Mottet Klein, nous avons pu échanger avec le réalisateur Joachim Lafosse (L’économie du couple, À perdre la raison…) sur ce premier scénario adapté. 



On dit souvent qu’adapter c’est trahir. En ce sens, votre adaptation de Continuer est assez épurée… Pouvez-vous nous raconter le processus d’écriture que l’on imagine forcément différent puisqu’il s’agit de votre 1ère adaptation ? 

J. L. : Oui, adapter, c’est trahir. Les flashbacks ne sont pas ma tasse de thé donc j’ai fait le choix d’enlever le premier tiers du roman. Ensuite, j’ai essayé d’épurer, avec des scènes silencieuses. Il me semble en effet que ce qui touche à la maternité est au delà du langage, plutôt du coté du geste et des regards.

Qu’est-ce qui a résonné en vous dans ce livre pour franchir ce cap de l’adaptation ?

J. L. :  J’ai décidé d’adapter le roman, parce que Sybille me faisait penser à ma mère, c’est une femme qui ne lâche pas sur son désir !

Contrairement à vos films précédents, Continuer parait presque moins ancré dans le réel, en ce sens qu’il laisse une place énorme à l’imaginaire. Filmer dans de grands espaces en limitant les dialogues à l’essentiel permettait cela ? 

J. L. : Pour moi Continuer n’est pas un film réaliste, d’où le choix des costumes qui vont du coté du western et le silence des scènes laisse de la place pour l’imaginaire du spectateur.

Comment Virginie Efira s’est imposée pour camper Sybille ? L’aviez-vous en tête dès l’écriture ? 

J. L. : C’est Laurent Mauvignier qui m’a suggéré Virginie. C’était un bon conseil. Elle était passionné par le roman et par Sybille, ce qui nous à permis d’aller au bout du voyage avec justesse.

Et de quelle façon a-t-elle fini par avoir un rôle encore plus important autour du film par son statut de co-productrice ? 

J. L. : Ce sont mes producteurs qui lui ont proposé de devenir coproductrice.

Pour finir, planchez-vous déjà sur un prochain long-métrage ? 

JL. : Je termine l’écriture d’un scénario sur une année de mon enfance, l’année de mes 10 ans. Il y est question d’un père maniaco-dépressif.



La bande-annonce




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