GHOST STORIES | L’horreur so British avec Martin Freeman & Andy Nyman

Qui ?

Deux règles tacites peuvent être posées lorsqu’il est question de sonder les sorties cinéma. Premièrement, on ne snobe jamais un thriller espagnol. Deuxièmement, on ne snobe jamais un film surnaturel anglais. Bingo pour la deuxième proposition, puisque Ghost Stories (aucun lien de parenté avec le David Lowery) commence à faire du bruit outre-manche.

Adapté d’une pièce de théâtre du même nom présentée en 2010 en Angleterre, Ghost Stories est issu du cerveau de deux hommes. Un acteur et prestidigitateur d’abord, Andy Nyman, collaborateur de Christopher Smith sur ses deux meilleurs films, Severance et Black Death, et remarqué sur la série Dead Set. Un scénariste pur et dur ensuite avec Jeremy Dyson, membre de la fameuse « League of Gentlemen » aux côtés de Mark Gatiss, Steve Pemberton et Reece Shearsmith. Une congrégation synonyme de qualité et de scripts toujours malins, en témoignent les séries Sherlock et Inside No. 9.

Si la teneur en matière grise et en humour noir semble déjà partie prenante du sujet, le casting de Ghost Stories ne manque pas non plus d’épaisseur. On y retrouve le versatile Martin Freeman, enfin débarrassé de ses fardeaux The Hobbit et Sherlock et pas vraiment remis dignement à l’honneur depuis, mis à part l’aventure Fargo. Avec lui, le jeune Alex Lawther, prometteur mais dont les petits rôles réussis (Black Mirror, Imitation Game) n’ont pas encore réussi à se transformer en grands. Autour, des valeurs sûres de la télévision anglaise, peu connus en Hexagone : Jill Halfpenny, Paul Whitehouse, Nicholas Burns et Kobna Holdbrook-Smith.

 

Quoi ?

Parmi tout ce beau monde, c’est Andy Nyman qui tient le rôle de maître de cérémonie avec le rôle du professeur Philip Goodman, spécialiste pour décrypter les pseudos phénomènes surnaturels et en dévoiler les natures factices. Il va devoir pourtant enquêter sur trois affaires particulières sordides, aux confins de l’ésotérisme et de l’horreur… peut-être jusqu’à en voir son scepticisme acharné s’effriter.

Ghost Stories se conçoit dans un mélange so british d’horreur, d’ambiance inquiétante, d’humour noir et de rebondissements malins. Chaque acte de ce script conservant sa structure très théâtrale sert aussi à explorer une facette des affres, des vices et des hantises de personnages dont la duplicité est bien souvent cachée, du moins en surface.

Quand ?

Présenté à Londres au London Film Festival et jusqu’en Corée, à Busan, où il a su attiser la curiosité et l’enthousiasme de ses spectateurs, Ghost Stories a été récupéré à la fois par IFC Midnight et Warp Films, la compagnie de production issue du label musical dont les sorties sont toujours aussi ambiguës qu’intéressantes, de Kill List à Four Lions en passant par Tyrannosaur et Submarine.

Pour l’heure, quand bien même Altitude Films s’est présenté pour la distribution à l’international, pas de date de sortie française et discrétion absolue quant à une possible inscription dans les line-ups.

Mise à jour : le film sortira le vendredi 13 avril 2018 au Royaume-Uni. La France suivra-t-elle la voie ?

 




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