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FESTIVAL LUMIERE 2020 | Soirée d’ouverture 

OUF !

Le sentiment d’une soirée résumée en 3 lettres. Ouf, le Festival Lumière aura bien lieu. 

Il est 18h, ce samedi 10 octobre d’une année 2020 qui n’en finit pas d’être bouleversée et Thierry Frémaux prend la parole sur la scène de la Halle Tony Garnier remplie au 5e de sa capacité, un petit millier de happy few masqués mais heureux.

Dans un contexte extraordinairement compliqué, ce sera une édition particulière, l’organisation va devoir quotidiennement adapter son programme, les lieux d’échange et de convivialité manqueront mais les séances vont se succéder et le virus du cinéma va circuler de salle en salle.

On célébrera en fin d’année les 125 ans du cinématographe rappelle Thierry Frémaux. Deux guerres mondiales n’ont pas réussi à fermer les salles de cinéma. 2020, année hypothétique. On imagine facilement la difficulté d’organiser un tel événement dans un océan d’incertitudes et on comprend le soulagement collectif au moment d’allumer les projecteurs.

Invité(e)s exceptionnels

La covid-19, invitée exceptionnelle, n’aura pas complètement bouleversé le déroulé d’une soirée d’ouverture désormais bien huilé : des invités, des clips, des remerciements.

C’est accompagnés par The Extasy of Gold de Sergio Leone que les invités avaient foulé le tapis rouge à l’orée de la soirée. Au petit jeu des applaudissements, c’est Mads Mikkelsen qui se distingua devant le fidèle mais toujours apprécié Vincent Lindon. Présents également cette année, Oliver Stone, Viggo Mortensen, Laetitia Dosch, Lucas Belvaux, Emmanuelle Devos, Ladj Ly, Thomas Vinterberg, Rebecca Zlotowski, Abd al Malik encadrés par la cadette Lyna Khoudri et le doyen Jean-Pierre Kalfon. 

Grand absent de la soirée, Bertrand Tavernier, légèrement souffrant. 

Vinterberg Mikkelsen Lumière 2020

Mads Mikkelsen et Thomas Vinterberg au festival Lumière 2020 // Photo FXT

Alice Rohrwacher et JR étaient également de la partie. Leur court-métrage Omelia contadina a été projeté durant la soirée. Allégorie sur l’agonie de l’agriculture paysanne, le film est aussi un hommage au grands anciens transalpins Ermanno Olmi et les frères Taviani, chantres de la vie paysanne.

Thierry Frémaux a tenu à souligner le soutien des partenaires privés et publics dans un contexte de fragilité économique extrême. Toujours à l’aise pour naviguer entre le discours officiel et les inserts plus personnels, il a aussi remercier Thierry Teodori, directeur de la Halle Tony Garnier sur le départ.

Il était une fois dans l’air

Un piano était placé sur la scène, il n’attendait que les doigts agiles de Steve Nieve pour rendre hommage à Ennio Morricone au cours d’une jolie parenthèse musicale.

Il était temps d’appeler sur scène Jacques et Stéphane Audiard.  Lumière fête le centenaire de Michel Audiard en lui consacrant une grande rétrospective (la soirée se poursuivait avec la projection des Tontons fligueurs. Moment cocasse où fils et petit-fils exprimaient leur désaccord sur le manque de reconnaissance ressenti par Michel Audiard. « Il l’a attendue toute sa vie », disait Stéphane, « il a eu bien mieux que ça » répondait Jacques « le succès et la célébrité de son vivant ».

Ouf ! Le Festival Lumière aura bien lieu. On retiendra de cette cérémonie le soulagement et la  retenue. Un peu plus tôt dans la soirée, un montage de la programmation nous avait été projeté.

Deux images nous restent en tête : Sabine Azéma (On connaît la chanson, Alain Resnais, 1997) d’une part, Jérémie Rénier et Olivier Gourmet d’autre part (La Promesse, Jean-Pierre et Luc Dardenne, 1996).

Résistance et promesse, vive le cinéma. 


Crédit photo de couverture : Festival Lumière 2020



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