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DER NACHTMAHR | PIFFF 2015 (Compétition)

 Le Bleu du miroir investit cette semaine le Grand Rex à l’occasion de la cinquième édition du Paris International Fantastic Festival. Un rendez-vous qui reflète les différentes facettes de la production fantastique et horrifique actuelle. On vous donne rendez-vous quotidiennement pour le compte rendu de la journée écoulée et pour les fiches de visionnage des longs-métrages en compétition. 

« Der Nachtmach », madame rave.

      • Le pitch : « Une jeune adolescente fêtarde voit sa vie changer du jour au lendemain suite à l’apparition d’une créature à laquelle elle est physiquement liée. »
      • Les points forts : Der Nachtmahr est l’œuvre d’un plasticien, Akiz, qui s’est servi d’une de ses sculptures (une sorte de mix entre un fœtus géant et le Dobby de Harry Potter) comme point de départ à son scénario clairement porté vers le fantastique. Le film évoque parfois une sorte de variation autour d’E.T. (un jouet à l’effigie de l’extraterrestre apparaît d’ailleurs dans la chambre de l’héroïne), mais fait aussi penser à Donnie Darko – pour son scénario en spirale qui ne craint pas les boucles narratives – et au rapport au corps, aux métamorphoses et à la monstruosité si chers à la filmo de Cronenberg. Selon le réalisateur, Der Nachtmahr évoque la naissance – et est envisagé comme le premier volet d’une trilogie appelée à traiter ensuite de l’existence et de la mort. On peut aussi y voir une allusion au mal-être adolescent (certaines séquences font immanquablement penser à des crises de boulimie, par exemple) et l’on espère qu’il n’est pas simplement question d’un mauvais rêve annoncé par le titre (« Le cauchemar »). Quoi qu’il en soit, le film fonctionne bien sur le plan émotionnel, donnant chair à son rapport entre la jeune fille et la créature.
      • Les points faibles : Le film s’ouvre sur un panneau prévenant, avec un certain humour, de l’utilisation d’effets stroboscopiques et de sons isochrones. Effectivement, plusieurs scènes du film se déroulent dans des rave parties et autres fêtes à gros bruit. Mais ces coquetteries visuelles et sonores carrément pompières ne sont pas les plus inspirées. Au début de son dernier tiers, le scénario commence à tourner un peu à vide, heureusement, la conclusion vient dissiper quelque peu cette désagréable impression.
      • L’accueil du public : Projection de 14h un vendredi oblige, la salle n’était pas archi-remplie, mais à l’apparition du générique final, le film a été applaudi (ce qui ne s’est pas forcément produit aux séances de l’après-midi des jours précédents).
      • Le vote du Bleu du miroir : 4/5. Même s’il présente plusieurs symptômes du film de « petit malin » (sens de l’esbroufe, montage par moments clipesque, effets visuels peu subtils…), Der Nachtmahr s’impose au final comme une oeuvre attachante (mention spéciale à la créature affreusement mignonne). C’est l’exemple type du film dont les différents niveaux de lecture ne sautent pas forcément aux yeux à la première vision et qu’il faut voir et revoir pour en saisir toute la richesse thématique. 


 
La fiche technique : Der Nachtmach – Allemagne – 2015. Réalisé par Akiz. Avec : Carolyn Genzkow, Sina Tkotsch, Wilson Gonzalez Ochsenknecht… Durée : 91 minutes. Aucune date de sortie en salle ou en VOD n’a été annoncée pour le moment.




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