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DADDY COOL | Pour / Contre

4.5
Deux humeurs

Entre fous rires et crises de larmes, Cameron Stuart ne sait plus où donner de la tête. Diagnostiqué bipolaire, Cameron suit un traitement dans le but de reconquérir sa femme Maggie et de réintégrer le cocon familial qu’ils forment avec leurs deux filles. Mais lorsque Maggie décide de quitter Boston pour partir à New-York reprendre ses études, la jeune femme n’a pas d’autre choix que de confier la garde de ses enfants à ce père pas tout à fait comme les autres…

Hystérie et bons sentiments.

POUR. Daddy Cool (ou Infinitely Polar Bear pour les intimes) est une fiction librement inspirée de la vie de Maya Forbes. La scénariste de Monstres contre Aliens fait son entrée dans le monde de la réalisation avec une comédie dramatique très personnelle et surtout très réussie. Traité avec beaucoup de légèreté, le thème de la bipolarité est au centre de l’histoire et nous plonge dans des situations plus drôles les unes que les autres. L’hilarité constante du film est due en grande partie à l’interprétation parfaite de Mark Ruffalo dans le rôle-titre. D’une grande justesse, il reste toujours sur le fil du rasoir et porte chaque scène sur ses épaules sans trop en faire.

Si le film met au premier plan de son récit un héros bipolaire, il place également la femme et sa condition dans les années 70 au centre de l’histoire. À père à part, famille à part. Zoé Saldana incarne avec beaucoup d’humilité cette mère allant à contre-courant pour reprendre ses études et améliorer la vie de ses deux filles. L’alchimie entre eux deux est palpable. La complicité entre Mark et les deux filles (jouées à la perfection par Imogene Wolodarsky et Ashley Aufderheide) est à la fois touchante et hilarante. Des relations pleines d’amour et d’humour qui font de l’absurdité des scènes une normalité pour tout ce petit monde. Daddy Cool offre une véritable bouffée d’air frais, pleine de tendresse, autour d’une famille drôlement à part. 7/10

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CONTRE. Avec son titre français d’une stupidité sans nom (l’original était tout de même mieux trouvé), Daddy Cool ne ment pas (vraiment) sur la marchandise : faire du feel-good à partir d’un sujet potentiellement grave. Cumulant tous les poncifs du genre et les déviances du ciné indé US bien pensant et tire-larmes, le premier long-métrage de Maya Forbes n’en finit plus d’attérer. BO jukebox pour se faire mousser, direction d’acteurs inexistante et scénario foutraque, voilà une combinaison assez terrifiante qui annonce la couleur quant au calvaire que sera le visionnage d’Infinitely Polar Bear

S’inspirer d’un background autobiographique n’a jamais permis à un film d’avoir automatiquement une âme. C’est ce que semble avoir oublié Forbes, qui jusque là n’avait même pas réussi à amuser les enfants avec son scénario de film d’animation. Daddy Cool se veut drôle et attachant, il n’est en réalité qu’affligeant et horripilant. Le casting est entièrement livré à lui même. Résultat : aucune alchimie ne transparait dans cette famille loufoque. Mark Ruffalo, la clope au bec, fait l’acteur et cabotine comme jamais, Zoe Saldana s’échine à nous arracher une larmichette tandis que les deux fillettes récitent leur texte en tapant du pied sur le sol pour exister. La palme revient à Imogène Wolodarsky qui décroche le prix de la morveuse super-giflable incapable de susciter la moindre émotion entre deux crises de rébellion.

Présenté à Deauville il y a presqu’un an, Daddy Cool en était reparti bredouille. À juste titre : le long-métrage de Forbes représente la lie du cinéma indépendant américain. 2/10

La fiche

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DADDY COOL
Réalisé par Maya Forbes
Avec Mark Ruffalo, Zoe Saldana, Imogene Wolodarsky…
Sortie en salle : 8 Juillet 2015
Durée : 90 min

POUR rédigé par Tom Left – CONTRE rédigé par тном ряи




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8 années il y a

Film indé bancal. Le sujet exploite plutôt maladroitement ce qui devient une fausse bonne idée. En axant juste sur l’accroche du pitch, un père bipolaire, on n’a rien d’autre qu’un film sur un parent immature déjà vu ailleurs. Ni franche comédie, surtout pas de moment dramatique, le film ne propose rien d’original ni de personnalité.

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