Zazie dans le métro – Photo 1 © Malavida Gaumont

ZAZIE DANS LE MÉTRO

Paris. Zazie, 12 ans, descend du train avec sa mère qui la confie pour le week-end à son oncle Gabriel. La petite fille espiègle n’a qu’une obsession : prendre le métro ! Mais une grève vient de débuter et les grilles sont fermées. Alors que Gabriel pensait la faire rêver devant les plus beaux monuments de la capitale, il comprend vite que son week-end ne sera pas de tout repos. Sa nièce au sourire enjôleur va rapidement faire tourner en bourrique tout le quartier ! Les aventures zébouriffantes s’enchaînent tout comme les rencontres endiablées dans un Paris sans dessus-dessous !!

Critique du film

Dans sa collection La Cinémathèque des enfants, Malavida nous offre une très belle restauration de ce film tiré du roman de Raymond Queneau. Traduisant en images, le style inimitable et les facéties langagières de l’auteur d’Exercices de style, Louis Malle avait réalisé en 1960 un film quasiment expérimental et totalement novateur. Oeuvre très esthétique, grâce notamment à la collaboration de William Klein au poste de conseiller artistique. Ce photographe, mais aussi peintre et artiste polyvalent a beaucoup contribué à la réussite formelle de ce bijou qui ne s’adresse pas qu’aux enfants. Les décors qui ne visent ni le réalisme, ni le pittoresque, alliés à la photographie d’Henri Raichi et à la mise en scène brillante de Louis Malle tout cela fait de Zazie dans le métro un film unique et décapant. 

Côté interprètes, face à la petite Catherine Demongeot, irrésistible en petite peste délurée qui fait tourner son monde en bourrique, Philippe Noiret, dans un de ses premiers rôles, offrait une composition à la fois touchante et drôle en tonton Gabriel, qui ne connaît pas si bien Paris que ça et qui a ses côtés effrayants. Car tous les personnages ont quelque chose de monstrueux. En particulier, ceux joués par l’inénarrable Vittorio Caprioli, par Hubert Deschamps ou Jacques Dufilho.

On aura l’occasion de découvrir un taxi pris d’assaut, un parisien qui croit voir le Panthéon partout, une fiancée qui se plaint que son amoureux soit trop romantique ou encore un car de tourisme qui prend l’allure d’un avion, avec ses hôtesses et ses plateaux repas. Une fantaisie débridée anime tout le film, sans exclure parfois une certaine noirceur. 

A la fois comédie musicale, cartoon, film burlesque et film désenchanté sur le monde et l’enfance, Zazie dans le métro alterne entre cruauté et tendresse pour ses personnages.

Bande-annonce

De retour au cinéma depuis le 23 juin 2021 

 




%d blogueurs aiment cette page :