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X-MEN : DARK PHOENIX

La fiche

Réalisé par Simon Kinberg – Avec Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender, Jessica Chastain, Nicholas Hoult, Jennifer Lawrence… 
Etats-Unis Fantastique – Sortie : 5 juin 2019 – Durée : 114mn

Synopsis : Au cours d’une mission de sauvetage dans l’espace, Jean Grey frôle la mort, frappée par une mystérieuse force cosmique. De retour sur Terre, cette force la rend non seulement infiniment plus puissante, mais aussi beaucoup plus instable. En lutte contre elle-même, Jean Grey déchaîne ses pouvoirs, incapable de les comprendre ou de les maîtriser. Devenue incontrôlable et dangereuse pour ses proches, elle défait peu à peu les liens qui unissent les X-Men.

La critique du film

Massacré outre-Atlantique et très fraîchement accueilli dans l’hexagone, le dernier chapitre de la franchise X-Men souffre de nombreux défauts : réalisation insipide, scénario convenu, bande-originale affreuse et omniprésente (sûrement le pire score de la carrière d’Hans Zimmer) et direction d’acteurs presque inexistante. Pourtant, en privilégiant l’émotion, la psychologie des personnages et la portée socio-politique de son divertissement, Dark Phoenix se démarque en partie des spectacles répétitifs et – assumons le clairement – absolument vains auxquels nous ont habitués les studios Marvel. Antépénultième volet sous la bannière de la Fox, cet X-Men se veut plus sombre, alors qu’il referme le grand tome initié par First Class et offre l’opportunité d’enterrer la hache de guerre à Charles et Magneto.

Profitant de sa recrue de poids affublée d’une hideuse perruque blonde, Jessica Chastain, X-Men : Dark Phoenix oppose ses protagonistes dans une aventure tragique autour de Jean Grey, incarnée par une Sophie Turner tout juste exfiltrée de Game of Thrones. Si l’intrigue ne manquerait pas d’intérêt et que cette combinaison fonctionne relativement, un léger problème subsiste. Personnage secondaire dans X-Men: Apocalypse, Phoenix 2.0 demeure assez méconnue du public et voilà qu’un film est directement orchestré autour d’elle. Certains pourraient alors s’interroger : pourquoi se soucier de ce qui lui arrive ici, d’autant que les mémoires tenaces ne manqueront pas de réminiscences de la prestation de Famke Janssen. On ne pourra cependant pas reprocher à l’ex-interprète de Sansa de se démener pour donner corps à sa nouvelle incarnation. Cette concession ne pourra être faite à Jennifer Lawrence, tellement transparente – et rapidement éjectée – qu’elle donne l’impression de regarder la pendule pour savoir quand elle pourra enfin rentrer chez elle. James McAvoy et Michael Fassbender ont presque un pied dehors mais ce dernier assure le minimum syndical avec le talent qu’on lui connait.

Reste un dernier segment spectaculaire plutôt bien mené dans un train à toute allure, offrant le lot de combats nécessaire, jusqu’à un épilogue sans ampleur iconique. La franchise X-Men se clôture ainsi, pour l’instant, sur un final plutôt décevant, essayant d’en faire beaucoup avec trop peu de matière, tout en sachant que tout est supposé se terminer à l’issue des deux heures de long-métrage. Trop léger, c’est évident, mais loin de la catastrophe annoncée ça et là. 



Bande-annonce du film




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