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VALÉRIAN

Au 28ème siècle, Valérian et Laureline forment une équipe d’agents spatio-temporels chargés de maintenir l’ordre dans les territoires humains. Mandaté par le Ministre de la Défense, le duo part en mission sur l’extraordinaire cité intergalactique Alpha – une métropole en constante expansion où des espèces venues de l’univers tout entier ont convergé au fil des siècles pour partager leurs connaissances, leur savoir-faire et leur culture. Un mystère se cache au cœur d’Alpha, une force obscure qui menace l’existence paisible de la Cité des Mille Planètes. Valérian et Laureline vont devoir engager une course contre la montre pour identifier la terrible menace et sauvegarder non seulement Alpha, mais l’avenir de l’univers.

CRITIQUE DU FILM

Pour ses fidèles comme pour ses détracteurs, le 17ème long-métrage de Luc Besson était très attendu. Librement adapté de l’univers de la bande dessinée Valerian et Laureline, fort d’un budget astronomique inégalé – combiné à la revalorisation du crédit d’impôt – et signant le retour du cinéaste au genre du space opera qui lui avait valu le César du Meilleur Réalisateur pour Le Cinquième ElémentValerian et la Cité des Mille Planètes avait de quoi propulser en orbite.

Entrainant le spectateur dans une myriade de mondes colorés, riches et variés, aux côtés d’un tandem de jeunes héros menant l’enquête à travers la galaxie, le film met sa direction artistique impeccable au service d’un univers qui dès les premières minutes, est rendu crédible par sa densité, sa diversité et sa contagieuse vitalité.

MILLE ÉLÉMENTS

Valerian et la Cité des Mille Planètes est d’abord un fantastique écrin de créativité. Pouvant aisément compter une idée par plan, des visuels imposants immergeant totalement le spectateur dans des mondes différents, on suit les péripéties de Valerian et Laureline avec un plaisir presque enfantin, à l’affut des moindres trésors malicieusement cachés par la caméra de Besson.

Outre de nombreux cameos d’amis réalisateurs et d’acteurs connus, les parallèles de situations et de dialogues avec certains des plus grands succès du Besson producteur se mêlent à ceux des aventures de Liloo – explicitant sans peine combien l’œuvre originale dont le film est adapté a marqué et influencé celle du Besson réalisateur.

En point parfait d’illustration, on retient la mission d’introduction de nos personnages principaux se déroulant sur une planète dont le désert natal est converti en marché hétéroclite par le truchement de la technologie. Ainsi, les actions s’enchainent à des niveaux différents de réalité – virtuelle pour les acteurs du marché et leur clientèle, réelle pour les postes d’observation externe et gardiens de l’environnement. Le tout avec un montage alterné qui pose les personnages, leurs capacités et leurs faiblesses, et qui créé naturellement une vraie tension narrative.

SINGULARITÉ SPATIALE  

S’ouvrant par une séquence sublime sur le cultissime « Space Oddity » de David Bowie et illustrant la création d’Alpha par une suite de rencontres entres espèces dont les vaisseaux se greffent les uns aux autres pour former un tout, la Cité des Mille Planètes est à l’image de l’univers dans lequel elle évolue : multiple et unique, novatrice et rassurante – porteuse d’un message formidablement optimiste que l’on peine à retrouver dans le genre de la science-fiction.

De là à y voir une allégorie du cinéaste lui-même, il n’y a qu’un pas. Visionnaire, instaurant un vrai parti pris artistique au service d’enjeux dramatiques forts, la filmographie de Luc Besson est composée de plusieurs entités distinctes mais toutes traversées par le même esprit. Du Grand Bleu à Angel – A, en passant par Subway et Lucy, ce grand défenseur du cinéma dit « du look » reste profondément attaché à l’humain.


Alors, Valérian est-il grand film visionnaire de la décennie ? La réponse par ici.




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