featured_trois-jours-une-vie

TROIS JOURS ET UNE VIE

La fiche

Réalisé par Nicolas Boukhrief – Avec Sandrine Bonnaire, Pablo Pauly, Charles Berling – Drame, Thriller – France – 18 septembre 2019 – 2h00

1999 – Olloy – Les Ardennes belges. Un enfant vient de disparaître. La suspicion qui touche tour à tour plusieurs villageois porte rapidement la communauté à incandescence. Mais un événement inattendu et dévastateur va soudain venir redistribuer les cartes du destin…

La critique du film

Adapté d’un roman de Pierre Lemaître paru en 2016 que l’auteur a lui-même adapté avec Perrine Margaine , Trois jours et une vie est à la fois un drame et un film noir. Très tôt dans le déroulement du film, on sait ce qu’il est advenu de l’enfant disparu. Ce n’est pas la résolution d’une énigme qui importe mais le cheminement des personnages et les questions qu’on se pose sur leur avenir et leurs décisions, leurs réactions. Et surtout, qui sait quoi véritablement ? 

Flirtant parfois avec le fantastique (la scène de la tempête, très impressionnante, le travail sur le son et la musique pour les scènes dans la forêt) ou évoquant des thèmes sociaux (les usines qui ferment, les déserts médicaux), le film de Nicolas Boukhrief raconte durant deux heures une histoire de destin inéluctable et de vie gâchée avec beaucoup de maîtrise et des interprètes tous excellents : Charles Berling en homme impulsif et un peu frustré – rôle assez éloigné de son registre habituel -, Sandrine Bonnaire en mère de famille qui se sacrifie pour son fils, Philippe Torreton, en médecin dont la bienveillance est presque suspecte, mais aussi Pablo Pauly, en jeune homme tourmenté et Arben Bajraktaraj, personnage inquiétant.

Les thèmes du passé qui refait surface, de la rumeur, du secret et de la culpabilité  sont présents évidemment mais il y aussi la notion de répétition (l’histoire se déroule en 1999, 2014 et 2017 à la même période, celle de Noël),  de cercle étroit (un cercle de l’enfer ?), comme le destin qui se referme sur le personnage principal, la vérité qui risque d’éclater (A moins que tout le monde ne soit déjà au courant de ce qui s‘est réellement passé). Le plan final que n’aurait pas renié Roman Polanski, instille un malaise palpable en évoquant l’aspect insoluble et insupportable de la situation (peut-on vraiment parler de dénouement ?), non sans un certain humour.



À lire aussi : Au revoir là-haut



Bande-annonce

Au cinéma le 18 septembre 2019




%d blogueurs aiment cette page :