Triple-Frontiere

TRIPLE FRONTIÈRE

La fiche

Réalisé par J. C. Chandor  – Avec Ben Affleck, Oscar Isaac, Charlie Hunnam…
Etats-Unis – Thriller, action – Sortie (Netflix) : 13 mars 2019 – Durée : 125 mn

Synopsis : D’anciens soldats des forces spéciales peinant à joindre les deux bouts se réunissent pour préparer un coup risqué : piller un baron de la drogue sud-américain.

La critique du film

On avait presque perdus espoir. J.C Chandor, tête pensante de l’admirable slow-burner A Most Violent Year (2014) mais aussi de All is lost (2013) et Margin Call (2011), était depuis porté disparu. Peut-être pour préparer son retour fracassant sur grand… euh, sur Netflix, avec une nouvelle grosse production, intitulée Triple frontière. Si le géant de la SVOD n’a pas toujours le nez creux, il a cette fois-ci clairement réussi à tirer un gros lot. D’abord en terme de casting, puisque le film aligne sur le même plan Ben Affleck, Oscar Isaac mais aussi notre chouchou de Narcos, Pedro Pascal… Difficile de cacher un certain enthousiasme. Et enfin, c’est bien entendu sur son scénario, signé Mark Boal (Zero Dark Thirty), que Triple frontière parvient à captiver.

Mercenaires pour toujours

« Le dernier coup », ça vous dit forcément quelque chose. C’est vrai, Triple frontière aborde un point de départ bien récurrent dans le cinéma américain. Ils sont cinq soldats des forces spéciales et se retrouvent pour une ultime mission : piller la maison bourrée de fric d’un mafieux sud-américain. Pour ne pas trop en dire, le film se raconte en deux parties distinctes. La première, qui pose les faits et les examine, est assez paradoxale. Longue, pesante, mais étrangement ficelée. Comme si J.C Chandor avait choisi de ne pas prendre son temps sur l’arrière plan, en ne s’attardant que très peu sur les vies personnelles de ses protagonistes, pour directement les plonger dans la spirale de violence qu’est la seconde partie. Celle-ci est d’ailleurs souvent à couper le souffle. Mentions spéciales à deux scènes : d’abord celle du fameux braquage, puis une autre, entre au milieu de rochers hostiles.

Arrive alors le point de non-retour. Triple frontière abandonne son genre de prédilection (l’espionnage) et se transforme en road trip haletant. La réalisation, comme d’habitude chez Chandor, navigue entre l’académique et les pics d’audace mais malgré quelques visuels particulièrement marquants, l’image ne transcende guère. Reste un thriller qui repose sur l’alchimie testostéronée de ses personnages, mes cinq militaires, charismatiques et complémentaires, ne laissant que peu de place à la seule figure féminine du film, jouée par Adria Arjona. Un film comme on n’en presque fait plus, et pourtant… La recette fonctionne encore et toujours.



La bande-annonce

Disponible sur Netflix le 15 mars 2019




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