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TOY STORY 4

La fiche

Réalisé par Josh Cooley – Avec les voix de Jean-Philippe Puymartin, Richard Darbois, Pierre Niney, Audrey Fleurot – Etats-Unis – 26 juin 2019 – 1h38

Woody a toujours privilégié la joie et le bien-être de ses jeunes propriétaires – Andy puis Bonnie – et de ses compagnons, n’hésitant pas à prendre tous les risques pour eux, aussi inconsidérés soient-ils. L’arrivée de Forky un nouveau jouet qui ne veut pas en être un dans la chambre de Bonnie met toute la petite bande en émoi. C’est le début d’une grande aventure et d’un extraordinaire voyage pour Woody et ses amis. Le cowboy va découvrir à quel point le monde peut être vaste pour un jouet…

La critique du film

Le voilà, le grand retour de notre bande de jouets vivants préférés qui, épisode après épisode, se réinvente pour notre plus grand plaisir au gré d’aventures riches en action et en rebondissements. Malgré une construction narrative bien souvent proche d’un épisode à l’autre (Woody et ses camarades se retrouvent éloignés de leur enfant par quelques accidentelles péripéties), la saga parvient toujours à se renouveler et viser juste. Toy story 4 poursuit les thématiques engagées dans le précédent pour asseoir la recherche identitaire comme thème inévitable.

Après une ouverture intense et touchante, comme à son habitude, la saga se remémore une jeunesse passée, des souvenirs communs que nous partageons avec elle, des passations aussi. 25 ans d’histoire, on ne pouvait décemment pas passer à côté. Rappelons que la saga Toy Story a une résonance toute particulière : elle marqua la naissance du studio Pixar et l’avènement d’un artiste, John Lasseter. Le studio jouit depuis d’un succès qu’on ne présente plus et qui a su imposer une maturité sidérante depuis des années.

Visuellement, Toy Story 4 est époustouflant (notamment dans la gestion de sa lumière) et bourré d’idées de mise en scène, maniant l’action comme les meilleurs blockbusters hollywoodiens avec cette touche d’humour caractéristique et bien senti. On rigole fort de cet humour simplement ravageur et irrésistible, on s’émeut parfois des retrouvailles d’antan et on se plaît à parcourir les moments de bravoure.

Toy story 4
Déportant ici la thématique non par sur notre enfance, mais sur le développement plus personnel de Woody à la recherche d’une raison d’exister, l’histoire perd en impact émotionnel ce qu’elle gagne en romanesque. Au rayon des nouveautés, le cascadeur québécois et le duo de peluches haut en couleurs sont de belles recrues, mais c’est bien Fourchette qui rappelle qu’avec peu de choses le studio sait nous toucher.

On pourrait aisément se dire que c’est une suite dispensable puisqu’elle ne parvient pas à atteindre le sommet du précédent volet, mais ce serait bouder un plaisir de chaque instant et une aventure une nouvelle fois brillante. Josh Cooley maîtrise son rythme et dose avec finesse ses ingrédients pour atteindre son but, divertir le spectateur et mieux l’émouvoir. Avec naturel et un soupçon de magie, on se surprend à s’inquiéter (encore) pour l’avenir de ces jouets et leurs accomplissements. Une nouvelle fois, derrière sa parure de film d’aventure, Toy Story l’emporte avec ses messages simples, mais vifs, qui convoquent nos souvenirs autant que nos questionnements. Derrière une 3D toujours aussi réussie et ses gags d’une rare efficacité se cache encore et toujours un récit tendre, humaniste et lucide.



Bande-annonce

Festival d’Annecy 2019 // Au cinéma le 26 juin




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