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TOGO

Quand une épidémie de diphtérie ravage un village isolé d’Alaska durant l’hiver 1925, rendant gravement malades d’innombrables enfants, la population est en émoi car l’antitoxine nécessaire à leur guérison se trouve à des centaines de kilomètres de là, au-devant de terrains difficiles à traverser et alors qu’une tempête gigantesque se profile à l’horizon. Les responsables du village s’en remettent alors au seul homme capable de les sauver, Leonhard Seppala, accompagné de son chien de traîneau, Togo.

Critique du film

Disponible depuis le lancement de la plateforme Disney+ le 7 avril, Togo, mis en scène par Ericson Core, avec Willem Dafoe (The lighthouse) et Julianne Nicholson, met en lumière un héros oublié par l’Histoire durant la course au sérum de 1925, en Alaska, aux États-Unis, alors qu’un village isolé se retrouve confronté à une épidémie de diphtérie.

Encore particulièrement ancré dans les mémoires étasuniennes (qui a surtout retenu une autre figure canine, Balto), le récit de cet husky érigé au rang de star pour avoir été le chien leader du traîneau de Gunnar Kaasen – dont la mission était d’apporter l’antidote dans la petite bourgade de Nome – repose pourtant sur une petite méprise journalistique de l’époque. En effet, si le fameux Balto est bien l’animal arrivé à destination le 2 février 1925, c’est en fait au valeureux et loyal Togo qu’auraient du revenir le mérite et les honneurs, ayant accompli une grande partie du périple avec son maître, Leonhard Seppala. Togo offre donne une belle occasion de corriger cette erreur, de lui rendre hommage et de narrer cette extraordinaire histoire humaine et animale.

Il va sans dire que l’atout le plus précieux du film est cette relation forte entre le héros éponyme et son maître, Leonhard. La dynamique du duo constitue le cœur émotionnel du film, renforcée par des flashbacks prolongés qui étoffent leur histoire commune (parfois tumultueuse) avant d’affronter la périlleuse expédition pour récupérer le sérum. Dispersées avec intelligence, ces séquences permettent de briser la trame principale autour de cette quête dangereuse de la sérum, évitant la monotonie d’une survie en terrain hostile – pas forcément idéale pour un public large et familial.

Les amoureux des chiens devraient fondre devant les différents moments de vie du jeune Togo, véritable crapule à quatre pattes. Willem Dafoe s’avère être un choix payant pour ce rôle d’irascible éleveur tenant tête tant au chien indomptable qu’à son épouse plus patiente. Les moments plus tardifs d’affection entre Leonhard et Togo se révèlent ainsi d’autant plus poignants.

La meilleure surprise, finalement, est que ce Togo (pourtant destiné spontanément à un service de streaming, celui de Disney) ne soit pas seulement un téléfilm de luxe mais bel et bien une proposition cinématographique qui n’aurait pas eu à rougir d’une exploitation en salle, grâce à la mise en image d’Ericson Core (réalisateur mais aussi directeur de la photographie du film). Elle dépeint les conditions sauvages auxquelles Leonhard et son équipage doivent faire face, immergeant le public au cœur de la nature sauvage de l’Alaska, où le danger se cache à chaque détour et sur chaque parcelle de glace.

Au final, malgré sa dimension convenue, Togo s’affirme comme un joli divertissement estampillé Disney, dans sa pure tradition, qui devrait toucher de nombreux amoureux d’aventure et de survival comme de récits d’amitié entre l’homme et son plus fidèle compagnon.

Bande-annonce

7 avril 2020 (Disney+) avec Willem Dafoe et Julianne Nicholson


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