featured_the-prom

THE PROM

Stars de la scène new-yorkaise, Dee Dee Allen et Barry Glickman traversent une véritable tempête : le dernier spectacle à Broadway est un échec retentissant. Dans le même temps, dans l’Indiana, Emma Nolan, une lycéenne souhaite aller au bal de fin d’année avec sa petite amie, mais cela lui est interdit. Dee Dee et Barry décident de voler à son secours, en se disant que cela pourrait leur faire de la bonne publicité…

CRITIQUE DU FILM

Il n’y a pas à se creuser la tête pour découvrir ce qui a pu motiver Ryan Murphy à adapter The Prom, comédie musicale à succès lancée en 2016. Le spectacle avait tout pour faire mouche auprès du créateur de la série Glee, conçue autour de scènes chantées et de reprises pop, et des plus engagées The Assassination of Gianni Versace, Pose et Hollywood, abordant chacune à leur manière les thèmes de l’homophobie et de la visibilité LGBT.

Dans son film réalisé pour Netflix, le premier aspect prime sur le second. Le résultat est une sorte de juke-box coloré et pailleté où même les chagrins et humiliations se chantent sous de jolis éclairages. Evidemment, l’objectif est d’offrir une fiction feel-good à déballer avant Noël. D’ailleurs, si la production a été interrompue par le confinement au printemps alors qu’il restait trois jours de tournage, cela n’a pas empêché les délais d’être tenus, comme s’il fallait absolument que le monde ne finisse pas 2020 sans avoir pu voir The Prom.

COUSU DE FIL GOOD

Il faut donc prendre ce film pour ce qu’il est, un petit plaisir bienveillant cousu de fil blanc, où l’homophobie est terrassée en deux couplets et trois pas de danse. Il n’est pas désagréable de voir Nicole Kidman prendre un plaisir manifeste à faire une incursion dans un registre comique dans lequel on a eu peu d’occasion de la voir. Meryl Streep confirme son statut de star polyvalente.

En revanche, que James Corden ait été choisi dans l’un des rôles principaux, laisse songeur. Hétéro dans la vie, l’acteur surjoue ici un gay caricatural. Face à lui, Andrew Rannells, ouvertement homo, sans rien concéder aux normes virilistes, interprète un autre personnage gay, bien plus authentique. Qu’il ait donné le rôle de premier plan à Corden achève de prouver que Ryan Murphy n’était pas plus intéressé que cela par la dimension politique de cette adaptation.

Bande-annonce

11 décembre 2020 (Netflix) – De Ryan Murphy, avec Meryl StreepJames CordenNicole Kidman




%d blogueurs aiment cette page :