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THE PERFECT DATE

La fiche

Réalisé par Chris Nelson  – Avec Noah Centineo, Camila Mendes, Laura Marano…
Etats-Unis – Comédie romantique– Sortie (Netflix) : 12 avril 2019 – Durée : 89 mn

Synopsis : Pas de petit ami ? Aucun souci. Pour payer ses études, un lycéen crée une application où il propose ses services en tant que copain à louer.

La critique du film

Netflix l’a bien compris. Si la romcom ne se vend plus trop en France, en témoigne notamment le score décevant de Mon inconnue, sorti au début du mois, les films romantiques ont le vent en poupe sur la plateforme avec de nombreuses arrivées inédites venues de tous les continents. Après le carton de The kissing booth, les réceptions notables de À tous les garçons que j’ai aimés et Isn’t it romantic, le géant du streaming a enchaîné et proposé déjà plusieurs productions sentimentales en ce début d’année. Dernière arrivée, ce 12 avril, The perfect date avec Noah Centineo (déjà présent dans À tous les garçons que j’ai aimés) mais aussi Camila Mendes (figure connue par les fans de Riverdale).

Afin de réunir le montant nécessaire pour assumer les frais de scolarité de l’université qu’il vise, le jeune Brooks lance une application qui permet à des filles qui ont besoin du « date » idéal pour une soirée. Celles-ci créent leur « petit ami sur mesure » et le jeune « entrepreneur » s’adapte en conséquence pour satisfaire la cliente : il enfile les costumes les plus ridicules, varie les accents et tire profit de ces rencards formatés au préalable, sans se soucier de la question sentimentale.

Si le prétexte « romcom » légèrement problématique (un père qui « offre » un rencard à sa fille qui refuse d’aller au bal de promo, c’est douteux), le rapport de son protagoniste principal à l’aisance matérielle est encore plus gênant. Durant les séquences d’exposition, le spectateur découvre l’obsession de Brooks pour l’argent, un défaut qui serait du au fait que sa mère ait quitté son père et lui pour une nouvelle vie avec un homme aisé. Vicieux, non ?

La honte d’être pauvre

Et si le film essaie de passer un message, il le fait bien maladroitement (voire assez piteusement) en faisant passer sa condition modeste pour une tare – alors que paradoxalement, dans ce que l’on voit à l’écran, rien n’indique vraiment que Brooks soit dans la galère, sauf si le fait de rouler en Saturn soit une malédiction. Et puis le gamin, assez exaspérant, a tout pour plaire : blanc, hétéro, sexy, bien entouré amicalement et avec un père bienveillant et compréhensif. Difficile d’adhérer au postulat initial avant autant d’incohérences de prime abord.

À partir de là, il faudra donc se passionner pour le cheminement personnel d’un personnage peu attachant, jusqu’à cette incroyable découverte : il est important d’être soi-même et de ne pas mettre autant de valeur dans les possessions matérielles. Là encore, il faudra être très indulgent car cet accomplissement aboutit sans que l’on ne comprenne trop comment, court- circuitant quelques étapes pour clamer sa morale réchauffée. Plus qu’une romcom, A perfect date est une comédie pour ados formatée à l’extrême.



La bande-annonce

Sur Netflix le 12 avril




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