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THE FUNDAMENTALS OF CARING

Face aux nombreuses pertes qu’il doit affronter, un homme prend des cours pour devenir aide soignant, et sa vision du monde s’en trouve changée.

Critique du film

Il y a dans ce monde quelques valeurs sûres, certaines constantes qui rassurent quand tout part à vau-l’eau : la taxe d’habitation qui tombe en fin d’année, le retard des trains à la SNCF, la médiocrité presque systématique des gouvernants de ce monde… et la tendresse habituelle que nous évoque Paul Rudd. L’acteur est au coeur de The fundamentals of caring, charmant feel-good désormais niché dans les tréfonds du catalogue Netflix, dans lequel il forme un duo à l’alchimie réjouissante avec Craig Roberts (qu’on a plaisir à retrouver après Submarine et The double). Deux partenaires idéaux pour restituer les répliques savoureuses de Rob Burnett – inspirées du roman de Jonathan Evison.

Le prisme du handicap ou de la paralysie n’a rien d’inédit dans le septième, offrant trop souvent une rampe de lancement aux mélos lacrymaux et, parfois, à quelques dramédies drôles et touchantes comme l’illustre Intouchables, déjà porté par un tandem parfait. Comme chez Toledano/Nakache, The Fundamentals of Caring raconte la relation entre un soignant inexpérimenté et un patient handicapé un peu cynique, avec petit supplément pince-sans-rire.

Cette pincée de sarcasme offre un appréciable grain folie au film avant que celui-ci n’emprunte le sillon du road trip movie, fait d’apprentissages personnels et de rencontres inédites, jusqu’à un épilogue qui aurait pu faire une chute fatale dans la potacherie (entre de mauvaises mains) mais qui parvient pourtant à trouver une belle émotion autour d’un acte aussi anodin pour le commun des mortels que celui d’uriner debout.

Si Paul Rudd parait en pleine forme, dans l’une de ses prestations récentes les plus riches, maniant à la perfection l’ironie comme l’impassibilité, Craig Roberts offre une performance crédible et attachante sans trop en faire (avec son handicap) dans la peau de Trevor, tandis que Selena Gomez complète avec charme et justesse cette distribution réussie. Un feel-good movie parfois maladroit, mais plutôt humble et sincère, qui profite de sa relation centrale à l’humour tendre et sardonique sans jamais trop en faire. Une bonne surprise à dénicher sur la célèbre plateforme.

Bande-annonce

Disponible sur Netflix


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