THE EDGE OF SEVENTEEN
Nadine et Krista découvrent le monde merveilleux du lycée. Mais leur belle amitié est mise à mal lorsque la première apprend que la seconde sort avec son grand frère…
Critique du film
Après Quand on a 17 ans, c’est un autre film avec l’âge fatidique que les américains ont pu découvrir en 2016 et qui arrive (enfin !) dans l’hexagone via Netflix, seul radeau de sauvetage à visiblement encore s’intéresser au teen-movie indépendant (The kissing booth, À tous les garçons que j’ai aimés, Booksmart).
Antérieur à ceux-ci, The edge of seventeen s’affirme comme l’un des dignes héritiers de John Hugues. Bien sûr, ce n’est pas le premier film de lycée à vouloir retrouver l’aura et l’ambiance des films 80’s de Hughes. Mais celui-ci ne se contente pas d’orner les murs de ses protagonistes d’affiches cultes, de les vêtir de T-shirts coolement rétro et de glisser ça et là quelques clins d’oeil cosmétiques et technologiques. Il profite de sa qualité d’écriture (dans les dialogues comme dans la caractérisation de ses personnages) et de son formidable duo Hailee Stanfield / Woody Harrelson pour affirmer son identité tout en réussissant parfaitement à dépeindre la vie intérieure (et angoissée) de cette adolescente un peu paumée. Les échanges du tandem offrent les passages les plus délicieux de ce film pétillant et juste, alternant humour et gravité avec finesse, et explorant peut-être davantage que d’ordinaire dans la psyché adolescente.
La comédienne révélée par les frères Coen dans True Grit, trouve un nouveau rôle à la hauteur de ses capacités, rappelant comment une partenaire d’Harrelson (une certaine Emma Stone, dont le talent est désormais largement reconnu) s’était aussi illustrée à ses débuts dans une comédie de lycée – l’attachante Easy A, gratifié d’un succès d’estime consolidé par le temps. On souhaite le même sort à The edge of seventeen, l’une des plus belles réussites du genre de ces dernières années.
Bande-annonce
Avec Hailee Steinfeld, Woody Harrelson
