SOLO
La fiche
Réalisé par Hugo Stuven – Avec Alain Hernández…
Espagne – Thriller – Sortie (Netflix) : 18 janvier 2019 – Durée : 91 min
Synopsis : Dans un coin reculé des îles Canaries, un surfer tombe d’une falaise. Alors qu’il se bat pour sa survie, il repense à sa vie et à ses histoires passées.
La critique du film
Dans les lignes suivantes, il ne sera pas question de l’épisode spin-off consacré au personnage mythique de Star Wars, mais bien du « Original Netflix » arrivé mi-janvier sur la plateforme SVOD. Si Solo est bien centré autour d’un personnage masculin n’ayant pas froid aux yeux, le thriller espagnol de Hugo Stuven raconte la survie d’un surfeur bourreau des coeurs et égoïste qui apprend, en tutoyant la mort de près, qu’à ne vivre que pour soi, on risque bien de finir ses jours seuls. Solo, c’est donc bel et bien l’histoire d’un célibataire fier de l’être, qui cumule les conquêtes entre ses journées passées au creux des vagues de l’Atlantique.
Le pauvre garçon au physique d’acteur porno se retrouve bien démuni alors qu’il s’effondre dans le sable et glisse d’une falaise au large de l’océan. Affublé d’une back-story qui indiffèrera (au mieux) voire suscitera une certaine antipathie à son égard (au pire), le surfeur se voit affublé d’un parcours psychologique plutôt grossier et de répliques d’une banalité atterrante.
Ainsi, Solo rappelle un médiocre prédécesseur : 127 heures de Danny Boyle. Inspiré d’un fait divers réel insuffisamment consistant pour en tirer un long-métrage, ce récit de survie d’un égoïste conduit à l’auto-introspection alors qu’il est seul au monde et en mauvaise posture tourne complètement à vide, pas aidé par de nombreuses séquences de fantasme et d’hallucination téléphonées dont l’existence ne semble légitimées que pour meubler un scénario microscopique. Difficile de trouver une accroche suffisante pour le spectateur en dépit des somptueuses prises de vue survolant les paysages sauvages de Fuerteventura.
