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SING STREET

Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7, vibrent dans les écouteurs des walkmans et le rendez-vous hebdomadaire devant « Top of the Pops » est incontournable. Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé à contrecœur de rejoindre les bancs de l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter. Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu’en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Afin de s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip.

Chante, danse et mets tes baskets !

Nous étions tenus au secret (embargo oblige) jusqu’à sa présentation à Deauville. Et ce n’était pas pour des raisons de crainte de la part d’un distributeur inquiet de sa réception – contrairement à un autre film dont nous vous parlerons vendredi. Car, déjà, il était plus qu’envisageable d’imaginer que Sing Street enthousiasmerait le public normand quelques semaines après notre visionnage de début d’été. Les paris sont pris, le film de John Carney figurera au palmarès.  

Après son décevant New-York Melody, nous attendions le nouvel essai du réalisateur du sublime Once. Heureusement, celui-ci s’est remis au boulot pour refaire parler son amour des romances musicales. Sing street regarde clairement dans le rétroviseur en s’affirmant comme une romcom aux résonances nostalgiques. Sacrément punchy, Carney donne à sa bluette pop-rock une énergie revigorante et contagieuse. Difficile de ne pas tapoter du pied au rythme des mélodies écrites et composées par le cinéaste britannique. Le casting, lui, est impeccablement équilibré, avec une joyeuse troupe fort attachante. L’histoire d’amour, elle, peine parfois à convaincre mais le charme maladroit de Conor fait des merveilles et compense un dénouement un peu laborieux. Quand le cinéma offre de tels moments de plaisir, pourquoi ne pas se montrer un peu indulgent ? Car, c’est incontestable, Sing Street devrait ravir les cinéphiles comme les mélomanes.

Article initialement publié le 6 sept. 2016

>>> Lire aussi : notre interview de l’actrice Lucy Boynton




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