SEULS SUR TERRE
Del pense être le dernier homme sur Terre suite à une catastrophe qui a décimé l’humanité. Mais son isolement est contrarié par l’arrivée d’une jeune fille.
Critique du film
Trop souvent désormais, des films indépendants venus du pays de l’Oncle Sam attirent notre attention au moment de leur production, se font attendre indéfiniment, puis débarquent chez nous dans la plus grande discrétion sur l’une des plateformes SVOD. On pensait que Netflix était devenu le spécialiste de ses sorties anonymes (pour ne pas dire complètement torpillées, sans la moindre communication) mais visiblement Amazon Prime ne semble pas en reste.
C’est au hasard d’une déambulation sur le catalogue du géant de la vente à distance que l’on découvre Seuls sur Terre, récompensé à Sundance et anciennement nommé I think we’re alone now, film post-apocalyptique avec Peter Dinklage (Game of thrones) et Elle Fanning. Mais la bonne surprise laisse rapidement place à une soudaine déception lorsque l’on réalise que le service français ne propose même pas la version originale. De là à penser qu’Amazon se fiche complètement de ses abonnés (comme des films qu’il intègre en catimini), il n’y a qu’un pas – que l’on franchit.
Pourtant Seuls sur Terre mériterait franchement meilleur traitement. Le film de Reed Morano (à qui l’on doit Frozen River) raconte la fin de l’humanité en s’interrogeant sur ce qui nous rend exactement humains, de nos relations avec les autres à nos réactions face à certaines situations. Même si le dernier segment pourra troubler, on a tout de même à faire à une proposition de genre intimiste et tout à fait plaisante, tirant profit de son tandem de comédiens, de sa superbe photographie crépusculaire et de sa bande son atmosphérique envoûtante.
Questionné, Amazon Prime Vidéo a pris le temps de nous répondre sur l’absence de V.O : « Il arrive malheureusement que les ayant-droits ne proposent qu’une seule version d’un contenu, ou bien qu’une seule localisation (sous-titres ou doublage) » ; avant de nous inviter à « faire part de l’absence relevée » à leur service technique pour lui permettre « d’intervenir auprès de nos équipes techniques ».
