PUR-SANG (Thoroughbreds)
Lily et Amanda, des amies d’enfance, se retrouvent dans la banlieue du Connecticut des années après s’être perdues de vue. Lily est devenue une adolescente polie de la haute société. Elle est élève dans un chic internat et a même ajouté un stage très convoité à son CV. Amanda, de son côté, a développé un esprit acéré et une personnalité prononcée, mais tout cela dans le but de devenir une paria. Même si tout semble les séparer, les deux amies vont créer un lien fort notamment grâce au mépris de Lily pour son beau-père, Mark. Alors que leur amitié grandit, leurs défauts vont être peu à peu exacerbés. Leur plan va les amener à engager un arnaqueur du coin, Tim, et à prendre elles-mêmes les choses en main pour reprendre le cours normal de leur vie.
De sang froid.
Premier long-métrage du jeune réalisateur Cory Finley, Thoroughbreds (renommé Pur-sang) réunit deux actrices montantes du cinéma indépendant américain, Olivia Cooke (Ready player one) et Anya Taylor-Joy (The Witch, Split) et marque aussi le dernier passage à l’écran du regretté Anton Yelchin (Like crazy, Green room). Malheureusement, peu de spectateurs français auront l’occasion d’y jeter un oeil, le film se contentant dès ce mercredi d’une sortie limitée dans l’hexagone.
Si les prémisses du film et les deux solides prestations principales laissent présager d’un thriller ambigu et tendu, Pur-sang ne tient malheureusement pas ses promesses et s’effondre même dans son dernier acte peu satisfaisant. Techniquement bien façonné, le thriller chic de Cory Finley ne raconte finalement pas grand chose et laisse le spectateur aux portes de l’intérêt, hermétique à cette tragédie en vase-clos où les personnages demeurent bien trop synthétiques pour susciter la moindre empathie. Les deux mauvaises graines fomentent leur plan une heure durant, donnant lieu à de généreux bavardages entre ces deux sociopathes se renvoyant la balle. Pourtant, la tension ne point jamais.
Si le dispositif et la construction narrative devaient certainement bien fonctionner sur les planches, la version cinématographique de Pur-sang n’opère pas particulièrement à l’écran. Un premier long-métrage de sang froid, frustrant au lieu d’être captivant.
La fiche