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PALM SPRINGS

L’insouciant Nyles fait la connaissance lors d’un mariage à Palm Springs de Sarah, soeur de la mariée et demoiselle d’honneur. Les choses se compliquent rapidement lorsque le duo se retrouve piégé dans l’espace-temps de ce mariage, contraint de revivre sans cesse la même journée. 

Critique du film

Les journées se suivent et se ressemblent, sans perspective d’avenir ? Il ne reste qu’à se résigner de tuer le temps… Cette assertion évoquera forcément cette routine monotone que beaucoup subissent en ces temps confinés. Le jeune trentenaire, Nyles, subit cette situation à ses dépens. Sauf que ce dernier n’est pas cloitré dans son studio exigu mais condamné à revivre la même journée dans un cadre paradisiaque, coincé dans une boucle temporelle…

Campé par Andy Samberg (révélé grâce au Saturday Night Live et désormais célèbre pour son incarnation de l’inimitable Jake Peralta dans la sitcom policière Brooklyn Nine-Nine), le jeune homme fait de ses atouts une force dans la comédie romantique colorée de science-fiction, Palm Springs, fraîchement arrivé sur Prime Vidéo. Succès public et critique outre-Atlantique non démenti depuis sa présentation à Sundance, il donne la réplique à J.K. Simmons (Whiplash) mais surtout à sa complice d’infortune, Cristin Milioti, dont le visage familier rappellera le dénouement d’How I met your mother.

The edge of tomorrow

Au cinéma, le dispositif de la boucle temporelle a engendré de multiples itérations – rarement enthousiasmantes – dans la lignée du culte Un jour sans fin. Il est donc particulièrement appréciable de découvrir, au hasard d’un visionnage curieux, que ces codes peuvent être habilement réinventés au service d’un autre genre (ici, la comédie romantique) et d’un ton singulièrement sympathique. En salle, Il était temps avait plutôt réussi son coup, quand le petit écran avait proposé (plus récemment) la série Poupée russe. C’est au tour de Palm Springs d’apporter sa pierre à l’édifice et d’offrir une petite cure de jouvence à ce sous-genre, sans enfermer le spectateur dans la redondance lassante de séquences répliquées.

La vraie réussite de Palm Springs est qu’il ne cède pas à la tentation du gag facile et ne sacrifie pas la coloration mélancolique sur l’autel du rire – malgré la belle synergie comique du duo d’affiche. Les auteurs l’ont compris : le récit doit primer sur le concept. Ainsi, grâce à son alchimie frappante (Andy Samberg – Cristin Milioti), les mésaventures de ce tandem bourré de failles parvient à surprendre en empruntant des sentiers inédits, parsemés de questionnements intimes et existentiels.

Finalement, et c’est assez rare pour être signalé, la jolie hype entourant Palm Springs était justifiée. La boucle temporelle devient le rouage d’une comédie romantique et introspective avec ce qu’il faut d’inventivité et de gestion du rythme pour tenir la distance, bien aidée par une mise en scène et un montage astucieux au service de la narration et de l’humour de situation.


Disponible sur Prime Vidéo


PENDANT LE CONFINEMENT / LE COUVRE-FEU, DANS LES SÉANCES BUISSONNIÈRES, UN MEMBRE DE L’ÉQUIPE VOUS RECOMMANDE UN FILM (OU UNE SÉRIE) DISPONIBLE ACTUELLEMENT EN STREAMING LÉGAL, REPLAY OU EN VIDÉO.



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