featured_oskar_et_lily

OSKAR ET LILY

Oskar et Lily, deux enfants tchétchènes sont sur le point d’être expulsés d’Autriche avec leur mère. Suite à une tentative désespérée de leur maman pour les protéger, l’expulsion est suspendue mais Oskar et Lily sont séparés et chacun placés dans une famille d’accueil. L’espoir des enfants de retrouver leur mère se nourrit de leur amour réciproque et met au défi tous les obstacles de la bureaucratie avec passion et poésie…

Critique du film

Deuxième film du réalisateur iranien Arash T. Riahi, Oskar et Lily s’inscrit dans sa trilogie sur l’exil, directement inspirée de sa vie personnelle, s’étant installé en Autriche à l’âge de 10 ans avec sa famille après avoir quitté l’Iran. Le premier film de cette trilogie, Pour un instant la liberté, narrait la tentative de fuite de deux iraniens de leur pays avec leurs cousins et les difficultés administratives que rencontrent les réfugiés dans les pays où ils se rendent. Avec Oskar & Lily, il y dresse avec douceur et justesse la question de l’exil sous le prisme du regard des enfants. 

C’est cette vision à hauteur d’enfant – exercice périlleux mais réussi – qui rend le film intéressant dans sa narration. On y comprend les différents mécanismes psychologiques comme physiques qu’Oskar et Lily utilisent pour palier à cette délicate situation à priori temporaire. On suit leur adaptation dans leur nouvel environnement, leurs préoccupations, et les moments de joie qu’ils vivent dans cette épreuve. Regard d’enfant, donc regard parfois naïf sur la situation en question, mais oscillant entre optimisme et pessimisme quant à celle-ci. 

Adversité et résilience 

Mais là où le film brille le plus, c’est par sa capacité à éviter toute caricature de ce que pourraient vivre des individus confrontés à pareil destin. Ponctué de moments drôles, surtout servis par le personnage d’Oskar qui en fait parfois voir de toutes les couleurs à sa famille d’accueil, le film permet de mettre le doigt sur l’absurdité de ces avis d’expulsion détachés de toute réalité et humanisme. Les protagonistes n’ayant par exemple de tchétchène que l’origine et parfaitement intégrés en Autriche, ils ne comprennent pas tout comme le spectateur comment de telles décisions peuvent encore être prises. Leur transfert dans une famille d’accueil et de nouvelles écoles va leur faire se sentir étrangers, tout en renforçant leur lien sans perdre leur amour pour leur mère. 

Bande-annonce

04 mars 2020 – De Arash T. Riahi, avec Christine Ostermayer, Rainer Wöss…




%d blogueurs aiment cette page :