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MIRACLE SUR LA 34e RUE

Susan, une mère divorcée travaillant pour la chaîne de magasins Macy’s à New York, embauche un vieil homme pour jouer le père Noël. Sa fille et elle sont surprises quand celui-ci prétend être Kris Kringle, le vrai père Noël. Alors que la santé mentale de l’homme est questionnée, un avocat décide de le défendre en prônant le fait qu’il dit vrai. 

CRITIQUE DU FILM

Classique des classiques, ce Miracle sur la 34e rue (1947) n’usurpe pas sa réputation. Réalisé par un de ces artisans sur lesquels les studios hollywoodiens s’appuyaient pour faire tourner leurs usines, en l’occurrence George Seaton à la 20th Century Fox, le miracle en question est double. D’une part, le scénario finement écrit par Valentine Davies et le réalisateur joue sur le fait qu’après tout, le mensonge raconté par les adultes aux enfants sur l’existence du père Noël pourrait bien ne pas en être un. Tout le film tourne autour de cette idée assez géniale qui veut qu’un mensonge n’a jamais été aussi nécessaire qu’en période de fêtes. Cette lucidité sur le caractère mercantile des fêtes de fin d’année est bien présente sans être trop appuyée. Il est surtout question de préserver l’innocence des enfants et de leur apprendre l’importance de croire en soi-même dans l’adversité. Les personnages gravitant autour de Kris Kringle (un des noms du père Noël dans la tradition américaine) voient leur non-croyance remise en question. Doris et sa fille Susan (jouée par une Nathalie Wood encore gamine mais déjà excellente) sont des réalistes farouches, et leur scepticisme est remis en question.

Avec beaucoup d’humour et de subtilité, le film réalise un deuxième miracle : faire d’une histoire de Noël un succès en la sortant en juin ! En effet, le dirigeant du studio Darryl F. Zanuck pense que les gens vont davantage au cinéma quand il fait chaud. Du coup, la promotion du film ne s’appuie pas sur l’aspect fête de fin d’année (la bande annonce est assez drôle et originale). Mais le vrai tour de force repose sur l’incroyable alignement d’un scénario amusant et drôle, d’interprétations solides, et d’une réalisation efficace. L’acteur anglais Edmund Gwenn dans le rôle du père Noël donne ici sans doute l’incarnation la plus juste et émouvante de ce personnage emblématique.

Succès en salle et détenteur de trois Oscars, Miracle sur la 34e rue a fait l’objet de plusieurs remakes, dont un au cinéma en 1994 avec Richard Attenborough dans le rôle de Kris Kringle, et a même été colorisé en 1985. Préservé au Congrès américain, il figure régulièrement dans les classements des meilleurs films à côté de La vie est belle de Frank Capra (1946), lequel aborde lui aussi le surnaturel. Ne ratez pas ce film léger, tendre et au final assez joyeux.


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