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LES BAD GUYS

Inspirée par la série éponyme de livres pour enfants à succès, la nouvelle comédie d’aventures de Dreamworks Animations met en scène une bande d’animaux, redoutables criminels de haut vol, qui sont sur le point de commettre leur méfait le plus éclatant : devenir des citoyens respectables.

Critique du film

Au cours d’une scène des Bad Guys, plusieurs protagonistes affirment avec dérision que le personnage principal, M. Loup, va faire son Clooney. C’est-à-dire un numéro de séduction avec comme seules armes pour amadouer : la tchatche et les bons mots. Cette allusion s’ajoute à un contexte référentiel, où les cinéphiles reconnaîtront une référence aux collaborations du comédien avec Steven Soderbergh en tant que criminel beau-gosse dans la trilogie des Ocean’s et Hors d’atteinte,  mais également à la version anthropomorphée du gentleman cambrioleur dans Fantastic Mr Fox. Ce clin d’oeil permet de faire le lien avec l’exploit des Bad Guys, qui ne sera pas forcément celui de commettre le casse du siècle dans l’animation mais de proposer un véritable heist-movie pour les enfants.

Pour son premier long-métrage, le frenchie Pierre Perifel apporte à Dreamworks une modernité qui commençait à manquer à la compagnie. Jumelant la 2D à l’image de synthèse, la folie sur-rythmée de l’animation s’imprègne bien à la drôle de bande que nous suivons : une troupe d’animaux marginalisés, réputée pour avoir commis une succession de casses extravagants (tels que le vol de la Joconde, rien que ça), qui va petit à petit apprendre à être gentil à leur manière.

Entre le film de casse et une version enfantine de The Suicide Squad, les Bad Guys séduit par son rythme effréné (aidée par la superbe bande-originale de Daniel Pemberton) qui alterne courses-poursuites et scènes comiques. Si on pourrait regretter que le film n’aille pas assez loin dans son écriture, affaiblie par une prévisibilité constante, le coeur apporté aux multiples dimensions de ses personnages et à la générosité de l’animation font que ce moment de récréation passe comme un éclair. Un choix de nouveauté recommandable pour la famille en ces vacances de Pâques !

Bande-annonce

6 avril 2022De Pierre Perifel, avec les voix de Pierre Niney et Igor Gotesman




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