still_TpsAventure

LE TEMPS DE L’AVENTURE

UNE JOURNÉE. UN TRAIN. DEUX INCONNUS.
 DES ÉCHANGES DE REGARDS, LE CŒUR QUI BAT.
 LE REGARDER PARTIR, LE PERDRE À TOUT JAMAIS OU S’OFFRIR AU TEMPS DE L’AVENTURE ? 
ET SI LA VIE D’ALIX BASCULAIT… Ecrit et réalisé par Jérôme Bonnell, Le temps de l’aventure raconte une journée particulièrement chargée en émotion pour Alix, jeune quarantenaire traversant une remise en question professionnelle et sentimentale, malgré une relation de longue durée avec un compagnon qui s’efforce de la rassurer et de la soutenir comme il le peut. À l’occasion d’un déplacement dans la capitale pour une audition qui se révèlera laborieuse, Alix rencontre Doug, homme britannique mûr approchant la soixantaine, dans le train du matin. Quelques regards qui en disent longs et quelques mots banals sont échangés, celle-ci décide de tenter de retrouver ce charmant inconnu qui vient sur Paris pour assister aux funérailles d’une amie de jeunesse. Lors du visionnage, un rapprochement avec le triptyque Before (Sunrise, Sunset, Midnight) parait inévitable : rencontre dans un train entre une française et un anglophone, épée de Damocles avec le facteur temporel important et le départ imminent), déambulation dans la ville, discussions sur la vie, évocation de souvenirs… Ceci dit, jamais le film de Jérôme Bonnell n’atteint la grâce des films de Linklater.

Malgré une volonté de transmettre l’émotion à travers les gestes, les regards et les non-dits, la mise en scène reste trop artificielle là où celle de Linklater offrait un naturel et une fluidité presque miraculeux. Les dialogues ne pas toujours inspirés et parfois trop écrits et quelques scènes débarquent comme un cheveu sur la soupe, sans que l’on comprenne si c’était bien nécessaire (je parle bien sûr de sa visite improvisée à sa soeur ou de l’annonce de sa grossesse). Le point culminant est atteint lorsqu’Alix s’énerve sur un barman zélé – à juste titre – avec deux répliques glaçantes : « Ah bah elle est belle la France » puis « C’est toi la pendule ! ». On regrettera également le manque d’alchimie entre les deux personnages, ce qui est tout de même assez fâcheux… Si Gabriel Byrne parvient à nous émouvoir sans mot dire dans la magnifique scène finale – ce qui rattrape jusqu’alors une prestation simplement correcte – Emmanuelle Devos confirme qu’elle est une actrice pas forcément dépourvue de talent mais excessivement tête-à-claques. Le réalisateur se permet même de satisfaire notre désir impuissant avec cette gifle infligée par la soeur. Sadique, celui-ci dresse même un lampadaire rebelle sur le chemin de l’actrice qui, peu rancunière, prendra tout de même le temps de lui offrir un Free Hug. 




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Marcozeblog
10 années il y a

Le manque d’alchimie entre les deux acteurs est flagrant, mais pour le reste je trouve que tout sonné juste, y compris les scènes dont tu parles. Le réalisateur fait d’Emmanuelle Devos un personnage pas toujours sympathique, comme dans la vraie vie.

ffred
10 années il y a

J’ai bien aimé ce film… Ah tiens ça y est j’ai vu Before sunrise et sunset…

dasola
10 années il y a

Bonjour Wilyrah, je ne trouve pas qu’Emmanuelle Devos soit une tête-à-claques. Elle est très bien dans ce film. Byrne ne joue pas sur le même registre donc il y a un certain déséquilibre mais le film est honorable. Bonne fin d’après-midi.

bruno31100
bruno31100
9 années il y a

sujet vu et revu ! j’y vais ou j’y vais pas ? 2 pas en avant, et 1 en arrière…comment veux tu que…Emmanuelle nous avait habitué à mieux, beaucoup mieux.

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