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LE CHARDONNERET

La fiche

Réalisé par John Crowley – Avec Ansel Elgort, Oakes Fegley, Nicole Kidman – Drame – Etats-Unis – 18 septembre 2019 – 2h30

Theodore « Theo » Decker n’a que 13 ans quand sa mère est tuée dans une explosion au Metropolitan Museum of Art. Cette tragédie va bouleverser sa vie : passant de la détresse à la culpabilité, il se reconstruit peu à peu et découvre même l’amour. Tout au long de son périple vers l’âge adulte, il conserve précieusement une relique de ce jour funeste qui lui permet de ne pas perdre espoir : un tableau d’un minuscule oiseau enchaîné à son perchoir. Le Chardonneret.

La critique du film

N’ayons pas peur des mots : Ansel Elgort est une acteur déplorable. Durant sa relativement médiocre carrière, il n’a pas vraiment crevé l’écran, se contentant de cumuler les navets à destination des ados et les séries B. Comment expliquer la décision de lui confier le rôle principal de Le chardonneret, adaptation cinématographique du roman éponyme lauréat du Pullitzer ?

Car, à l’écran, cela ne fonctionne pas. Déjà peu crédible avec son minois parfait et ses pectoraux épatants pour camper un garçon en phase terminale dans Nos étoiles contraires, l’acteur peine à convaincre en jeune antiquaire résiliant ayant survécu à un attentat et portant le deuil lié à la disparition de sa mère lors de cette tragédie. Comment adhérer à la moitié du film qu’il est censé porter sur ses épaules alors qu’il combat le sentiment de culpabilité de celui qui a survécu ? Comment vibrer lors des dernières minutes alors que celui qui campe son personnage enfant, Oakes Fegley (Le musée des merveilles), est nettement plus convainquant du haut de ses 14 ans ?

Si, au delà de ce choix d’acteur fatal, le film de John Crowley (Boy A, Brooklyn) fonctionne parfois – sa partie centrale autour de l’amitié entre les deux adolescents livrés à eux-mêmes – et que la photographie de Roger Deakins est une nouvelle fois superbe, Le chardonneret supporte difficilement sa pesante durée (deux heures trente !) au regard de sa regrettable platitude. Une nouvelle preuve, s’il en fallait une, qu’un grand livre ne garantit pas systématiquement un grand film.



Bande-annonce

Au cinéma le 18 septembre




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