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LAVA

Les mass media ont subi une attaque massive. Un signal a interrompu les émissions de télé et de radio. Il n’y a plus de connexions internet ou mobiles. Tout le monde s’est retrouvé, face à son poste, devant une image hypnotique à la place de son programme habituel. Une image comme on n’en avait encore jamais vue. La radio n’émet plus désormais qu’un murmure lointain, semblable à un souffle. Et puis rien d’autre.

Critique du film

Quelque part entre l’humour irrévérencieux de South Park et l’animation flash du début du siècle, Lava du réalisateur argentin Ayar Blasco est une satire technophobe de la société actuelle, dans laquelle un comic sauve le monde de l’apocalypse. Un postulat de départ intriguant dans lequel les tatoueur.seuse.s sont les rescapé.e.s de ce monde, sur fond de mythologie nordique. 

Passé ses vingt premières minutes, Lava se révèle être une énième satire de la société contemporaine, pointant du doigt les écrans comme la cause véritable de la fin de l’humanité. Le film semble avoir 5 ans de retard tant dans son propos que dans sa forme, avec un humour daté de la culture internet où les chats extraterrestres jouent avec des lasers géants. Pas franchement drôle donc, surtout lorsqu’il cumule les blagues assez douteuses, se plaignant à demi-mot que l’on ne peut plus rien dire dans le monde d’aujourd’hui. 

Lava parvient difficilement à joindre ses différents axes de narration, coincé entre la satire et le récit d’anticipation. Après un début prometteur, le film tire en longueur (un comble puisqu’il ne dure qu’une heure) et n’a pas grand chose d’autre à offrir qu’une parodie vieillissante de l’époque contemporaine. 


Présenté en Compétition Contrechamp au Festival international du film d’animation d’Annecy




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