Last Christmas

LAST CHRISTMAS

Kate traîne derrière elle une série de mauvaises décisions et erre dans Londres au son des grelots accrochés à ses bottes de lutin, seul emploi qu’elle ait réussi à décrocher dans une boutique de Noël. C’est pourquoi elle n’en croit pas ses yeux quand elle rencontre Tom qui semble voir en elle bien plus que ce qu’elle laisse paraître. Alors que la ville se pare de ses plus beaux atours pour les fêtes de fin d’année, rien ne semblait les prédisposer à nouer une relation. Mais parfois, il suffit de laisser opérer la magie de Noël, d’ouvrir son cœur et d’y croire…

Critique du film

Last Christmas, I gave you my heart… C’est bon, vous avez désormais le célèbre tube de George Michael (Wham, en fait) dans la tête pour la journée et vous maudissez l’auteur de cette chronique. Une chose est sûre, si vous allez voir la comédie romantique du même nom, vous la fredonnerez pendant plusieurs jours. Heureusement, c’est bien la seule torture associée au visionnage du sympathique film de Paul Feig (Spy, Mes meilleures amies, L’ombre d’Emily), abonné aux comédies de genre. Après l’aventure féminine pré-nuptiale, les espions et les disparitions suspectes, le prolifique cinéaste se frotte à un grand classique : le film sentimental de fin d’année.

Après un grave problème de santé, Kate (Emilia Clarke) a du mal à retrouver ses repères d’antan et s’abîme dans l’alcool et les aventures charnelles sans lendemain. Lorsqu’elle rencontre le curieux Tom, très propre sur lui mais un peu fantaisiste, la jeune femme laisse l’armure se fissurer et apprend à se redécouvrir. Rien de bien alléchant sur le papier avec tous les ingrédients de la romcom typique conçue pour remplir les salles pendant l’avent. Bien sûr, Last christmas joue à fond la carte des stéréotypes et ne lésine pas sur les moments guimauve.

Mais, derrière cet emballage convenu subsiste un certain charme, une sacrée surprise scénaristique et un atout estimable : la présence assez naturelle mais bienvenue de personnages plus représentatifs de la population londonienne. À une époque où le Vivre Ensemble est bien malmené à grands coups de débats rétrogrades parés dans une laïcité fluctuante ou un conservatisme inquiétant, la galerie de personnages d’origines ou d’orientations sexuelles différentes s’affirme comme une valeur ajoutée sur laquelle on ne crachera pas. Parce que la représentation, ça compte. On remerciera ainsi Emma Thompson, qui tient un second rôle dans le film, d’avoir signé le scénario de ce divertissement à son image : chaleureux, drôle et plutôt malin.

Bande-annonce

27 novembre 2019 – De Paul Feig, avec Emilia Clarke, Henry Golding, Michelle Yeoh et Emma Thompson




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