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LA PLATEFORME

Dans une prison-tour, une dalle transportant de la nourriture descend d’étage en étage, un système qui favorise les premiers servis et affame les derniers.

Critique du film

Dans la lignée d’un huis-clos à la Cube, saupoudrée d’une réflexion sociale sur le capitalisme et la lutte des classes façon Snowpiercer : Le Transperceneige, avec quelques écarts gore que renieront pas les amateurs de Saw, l’intriguant et étrange La Plateforme a fait son arrivée sur Netflix comme une bonne vieille série B fauchée que l’on pouvait découvrir par hasard sur une étagère de vidéoclub.

Objet cinématographique non identifié, La Plateforme a ce petit côté barré comme le cinéma espagnol en raffole. Pour sa première réalisation, Galder Gaztelu-Urrutia parvient plutôt bien à intriguer dès sa première partie (un peu démonstrative) qui sème le dégoût et l’angoisse.

La faim justifie les moyens

Roi (involontaire) du timing, Netflix a ajouté La plateforme sur son catalogue à point nommé en ces temps de confinement où il serait fort à propos de questionner l’individualisme de nos sociétés contemporaines et la répartition des richesses. La mise en scène de Gaztelu-Urrutia, plutôt oppressante, ne manquera pas de procurer à ceux qui le visionnent une sensation d’enfermement devenue familière. Et alors que son film vire progressivement à l’horreur (visuelle), son protagoniste bascule dans une remise en cause existentielle.

Allégorie de la cruauté capitaliste et de l’inégalité verticale, ce thriller espagnol singulier, et un peu grossier, mérite le coup d’œil pour qui a envie de voir autre chose que les productions aseptisées qui débarquent à la pelle chez le géant du streaming.

Bande-annonce

20 mars 2020 (Netflix)




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