Photo 4_La Ferme des animaux © Malavida

LA FERME DES ANIMAUX

Lassés des mauvais traitements, les animaux de la ferme de M. Jones décident de prendre le pouvoir et instaurent une nouvelle société fondée sur un principe d’égalité entre tous les animaux. Mais quelques uns des “quatre pattes” décident que certains sont plus égaux que d’autres…

Critique du film

Adapté d’un court roman de George Orwell, écrit en 1945, La Ferme des animaux constitue un des fleurons de l’animation britannique de l’après-guerre. Réalisé par John Haas et Joy Batchelor, il s’agit d’une transposition qui s’adresse aux jeunes spectateurs comme aux adultes. Il s’agit d’ailleurs du premier dessin animé sérieux et destiné à tous les âges.

Au départ, Orwell voulait brocarder la Révolution Russe de 1917 et ses figures marquantes. Ainsi Boule de Neige représente Trotski, le cochon Napoléon figure Staline tandis que Old Major est un croisement entre Marx et Lénine. Mais cette analogie n’est pas restrictive. L’histoire nous parle finalement de toutes les révolutions et de leurs dérives. Ainsi les meneurs et les donneurs de leçons peuvent parfois s’avérer être les pires profiteurs et exploiteurs, une fois arrivés au pouvoir.

Les cochons de la ferme des animaux, malgré leurs promesses, leurs beaux discours, ressemblent beaucoup au fermier M. Jones et aux autres humains et finissent par se comporter comme ces hommes qu’ils jugent si sévèrement ; ils s’arrogent des droits que les autres non pas  – d’où la formule restée célèbre « Tous les animaux sont égaux, mais certains sont plus égaux que d’autres ».

On notera que la fin de ce dessin animé est moins pessimiste que celle du livre. John Halas souhaitait une fin moins noire, pour conserver un certain espoir. Le film n’a été distribué en France qu’à partir de 1990, car considéré comme anticommuniste. Le graphisme de La Ferme des animaux rejette tout angélisme au profit d’un dessin qui souligne à merveille toutes les différences entre les animaux de cette ferme où chaque espèce représente une catégorie de société.


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Conseillé à partir de 9 ans, mais aussi aux plus âgés, cette critique intemporelle du totalitarisme est disponible en DVD, dans une très belle édition collector éditée et distribuée par Malavida


Détail des suppléments : 

Making of (26 min.) : particulièrement intéressant ce module revient en détail sur la carrière de John Halas et Joy Batchelor

Portrait de John Halas  (12 min.): on y découvre qu’il laissait beaucoup de liberté à son équipe et était fédérateur, on note également l’importance de ses origines hongroises

Portrait de Joy Batchelor  (4 min.) dont le rôle et la carrière ont sûrement été sous-évalués

Interview de John Halas (11 min)

Esquisses de travail commentées (3 min.)

Story Board original (24 min.)

Diaporama commenté (5 min.)

Livret 20 pages : Dossier pédagogique en anglais

Partie ROM : BD tirée du film en anglais




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