LA COLLINE OÙ RUGISSENT LES LIONNES
Critique du film
Révélée chez Sébastien Marnier où elle campait l’inquiétante cheffe d’un groupe de lycéens surdoués dans L’heure de la sortie, Luàna Bajrami a rapidement enchaîné en donnant la réplique à Adèle Haenel et Noémie Merlant dans Portrait de la jeune fille en feu puis, récemment, à Sandrine Kiberlain dans Les 2 Alfred. En moins de deux ans, elle est devenue l’une des comédiennes les plus intéressantes à suivre, collaborant avec de talentueux cinéastes chez qui elle a visiblement trouvé conseil et inspiration pour livrer, à tout juste 20 ans, La colline où rugissent les lionnes, sa première réalisation qu’elle présente à la Quinzaine des Réalisateurs.
Bande de filles
Pour cette première excursion derrière la caméra, elle a choisi de retourner sur la terre de ses racines, au Kosovo. Elle raconte le quotidien d’un groupe de jeunes femmes qui, contraintes de ravaler leurs aspirations, contiennent leur rage en arpentant les recoins d’une colline avoisinante. Lorsque leur projet de rejoindre l’université est contrarié par une institution visiblement arbitraire – c’est ainsi qu’on le comprend, en tout cas -, le trio cherche à rebondir pour quitter le village et partir à l’aventure, fuyant un destin prédéterminé. Or, pour cela, elles ont besoin de liquidités. Leur vient alors l’idée de fonder un gang de filles.
Bande-annonce
27 avril 2022 – De Luàna Bajrami, avec Flaka Latifi, Uratë Shabani, Era Balaj
Cannes 2021 – Quinzaine des Réalisateurs