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LA CITÉ DE LA PEUR

Odile Deray est l’attachée de presse de « Red is Dead », film d’horreur de série Z, présenté au marché du film du festival de Cannes. Personne ne vient aux projections. « Par chance », un jour, le projectionniste de « Red is Dead » est sauvagement assassiné ce qui assure immédiatement la publicité du film. Odile fait venir à Cannes l’interprète principal, Simon Jérémi, et le fait protéger par un garde du corps, Serge Karamazov. Mais les meurtres des projectionnistes du film s’enchaînent. Le commissaire Bialès est alors chargé de mener l’enquête… 

C’est bien, faisez tous comme moi…

Film générationnel devenant aujourd’hui intergénérationnel, La Cité De La Peur fête ses 25 ans cette année avec une édition anniversaire et quelques événements dont le happening Carioca au dernier festival de Cannes. En un quart de siècle, la comédie n’a pas perdu de sa superbe. Le film laisse penser à une succession de sketches reliées par un fil rouge qui est l’histoire principale, mais est complètement ancré dans l’univers des Nuls.

Chantal Lauby, Alain Chabat et Dominique Farrugia, le trio composant Les Nuls – avec Bruno Carette en quatrième membre, mais ce dernier a disparu en 1989 – a fait les belles heures de Canal + (avec leur propre émission, mais également dans l’émission de Philippe Gildas, Nulle Part Ailleurs), avant de quitter la chaîne en 1992… pour mieux revenir au cinéma en 1994 avec La Cité De La Peur, véritable triomphe pour le trio, qui deviendra instantanément culte.

Doté d’un budget de plus de six millions d’euros et ayant rencontré un vif succès avec plus de 2 200 000 spectateurs, le film n’a jamais cessé d’être cité dans les années 90, pour tous ceux ayant grandi dans ces années-là. Les répliques fusent, et sont reprises dans les cours de récréation des collèges. La Cité De La Peur touche directement son public et devient un phénomène.

Gerard Darmon en slip

Considérée comme culte, cette comédie parodie le sous-genre slasher – et pose d’ailleurs sa base sur un film d’horreur – et succède des scènes tous plus drôles les unes que les autres, mais n’oublie pas pour autant le genre policier, où une enquête se déroule en plein Festival de Cannes. Avec son trio impliqué à 200% (et des personnages qu’on adore), le film provoque encore des crises de rire aujourd’hui, devant énormément à ses interprètes, dont un inimitable Gérard Darmon, aux antipodes de ce qu’on avait l’habitude de voir, et sa pléiade de guests, comme Valérie Lemercier, Rosanna Arquette, Tchéky Karyo, Jean-Pierre Bacri ou encore Eddy Mitchell…

L’autre force du film, c’est évidemment la mise en scène solide d’Alain Berbérian (déjà réalisateur des pastilles du trio), qui s’adapte non seulement aux sketchs hilarants, mais également aux situations comiques, burlesques et surtout absurdes, que les Nuls maîtrisent si bien. C’est d’ailleurs dans cela que réside la plus grande réussite du film : le trio a trouvé un metteur en scène digne d’adapter leur écriture complètement loufoque et de l’adapter à l’écran.

Un grand film, dont le comique de situation est de mise, archi culte, qui n’a pas pris une ride, et dont les répliques sont encore régulièrement citées par bon nombre de français. Et si c’était aussi ça, un grand film ?



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