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LA BELLE ET LE CLOCHARD

Dans une petite ville de Nouvelle-Angleterre, la chienne cocker Lady voit sa vie parfaite bouleversée par l’arrivée d’un heureux événement dans la famille de ses maîtres. Elle fait alors la rencontre de Clochard, un chien errant pour qui la rue n’a plus aucun secret.

Critique du film

Disney n’en finit plus de recycler revisiter ses classiques… Après Le livre de la jungle, La belle et la bête, Dumbo, Aladdin, Le Roi Lion, voilà que le puissant studio aux grandes oreilles s’attaque à un autre joyau de son patrimoine, La belle et le clochard, pour lancer sa plateforme de streaming, Disney+, qui comportera l’intégralité des licences Disney, Pixar, Star Wars et Marvel.

Pour mettre en images réelles (et de synthèse) ce conte, adaptation très fidèle – et sans audace – du dessin animé originel, la technique a encore été mise à profit, comme pour Le Roi Lion. De ce côté, rien à redire à nouveau, le photo-réalisme est admirable. Avec de l’argent, on peut faire beaucoup de belles choses. Mais, comme pour le film appliqué et frileux de Jon Favreau, cette version 2.0 de La belle et le clochard manque elle aussi d’âme. Il serait alors facile (et plutôt pertinent, en fait) de paraphraser la critique du Roi Lion 2019 pour en ressortir les mêmes arguments. Où est passée la magie ?

Il n’y a bien que ce brave Clochard qui parait y gagner au change, rendu véritablement attachant tant visuellement que dans sa caractérisation. Les autres protagonistes semblent avoir été rincés de toute substance. Lady n’est guère attachante, César et son compère terrier deviennent plus sots que caractériels, quand la tante et ses siamois sont bien excessivement odieux pour être des antagonistes détestables – d’ailleurs, les siamois deviennent mystérieusement de vulgaires chats de gouttière très turbulents. Et sous les prises de vue réelles de Charlie Bean, les scènes emblématiques de La belle et le clochard ont perdu de leur superbe. Dans ses conditions, le romantisme demeure aux abonnés absents.

La Belle et le Clochard aurait pu prendre un itinéraire différent de celui du Roi Lion, mais il se retrouve dans les mêmes abysses marketing. Sans inventivité, ni audace, le film se regarde paresseusement avant d’être promptement relégué dans l’oubli.

Bande-annonce

Disponible sur Disney+ – De Charlie Bean




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